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The Lost World

21 mars 2017

Chroniques du Hellfest et leur origine

Il y a fort fort longtemps (2014, déjà), un ami fort fort lointain me contacta parce qu'il se rendait à la grand messe metal qu'on appelle le Hellfest. L'objet de son message était double : la première partie était une incitation à me prendre une place...
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16 février 2018

Hellfest 2018 : vendredi

L'affiche 2018 étant tombée ainsi que la répartition des groupes par jour, on rempile pour la cinquième année de Hellfest chroniquée et la troisième en termes de présence vu que je serais sur place le dimanche.

 

WARZONE

 

Uncommonmenfrommars

On attaque par un groupe français (youpi... ou pas pour ceux qui commencent à avoir l'habitude de mon allergie aux textes en français) que je ne connaissais pas du tout mais qui a tellement fait sensation sur le forum quand ils ont été annoncés que j'ai fini par aller aux renseignements.

On a donc une joyeuse bande de punks bien de chez nous, mais nés aux USA et chantant donc en anglais. Deux choses m'ont marquée à la première impression, déjà le fait qu'ils ne connaissent visiblement pas la touche espace (ce qui a causé quelques coquilles sur l'affiche du fest') et leurs noms de scène qui donnent une bonne idée de ce qui nous attend (Motor Ed, Trint Eastwod, Daf Lepard et Big Jim, les trois premiers étant frères)... Bien joué, vraiment.

Niveau musique, ne connaissant pas du tout, j'ai appliqué ma méthode habituelle dite du "je prends au pif selon ce que le titre m'inspire" et je suis tombée sur des choses... < étranges >, assez < indescriptibles > avec des < pochettes > comment dire... Y avait des indices dans le nom du groupe pourtant... Merci pour le fou rire et une fan de plus !

 

Rise Against

On reste dans le punk et aux USA avec le rendez-vous manqué de 2015. Rise Against était en effet prévu comme tête d'affiche de la warzone du dimanche mais avait dû annuler suite à un problème familial grave.

Je vous renvoie donc à la chronique 2015 quand elle sera en ligne pour les infos générales sur le groupe et on va se concentrer sur ce qu'ils ont fait depuis, à savoir un album sorti en 2017 sur lequel on trouve < cet exemple >  ou encore < celui-là >. Personnellement cela confirme le coup de coeur que j'avais eu pour leur musique en 2015 et je suis assez blasée de les rater.

 

 


 

VALLEY

 

Dopethrone

On part au Canada avec un groupe que je pensais connaître parce que le nom me rappelait quelque chose... jusqu'à ce que Wikipedia me rappelle que c'est le titre d'un album phare d'Electric Wizzard, album qui a donc inspiré les canadiens. On est dans la lignée Doom tirant sur le sludge. On y retrouve < tous les classiques du genre >, rythmes lourds, mélodies torturées et joyeux lutins. Ils ont eux aussi été obligés d'annuler leur venue, en 2016 cette fois, et j'avoue que je n'avais pas retenu leur nom sur l'annonce initiale. Cela dit, le doom me plaît toujours autant et je les ai marqués comme groupe à suivre pour les prochaines éditions.

 

Eyehategod

On reste dans la finesse avec le sludge américain d'Eyehategod, déjà présents quatre fois dont l'édition 2015. Il s'agit d'une de mes découvertes de cette année cependant, cela fait des années que j'en entends parler mais je les avais plus ou moins laissés de coté.

Pionniers du genre dans les années 90, ils sont relativement stable à l'exception du bassiste (trop) fréquemment remplacé et d'un changement de batteur en 2013 suite à un décès. Et encore ils s'en sortent bien, en 2015 c'est leur chanteur qu'ils ont failli perdre suite à des problèmes médicaux. Leur tournée a été en partie annulée, en partie assurée avec deux autres chanteurs (dont Phil Anselmo, proche du groupe puisque le guitariste oeuvre également pour Down). Fort heureusement le chanteur a pu être opéré à temps et a depuis repris du service.

Pour ce qui est de la musique, on reste fort logiquement dans la < finesse > qui caractérise le genre. Chez moi ça passe bizarrement assez bien mais à petite dose.

 


 

 

TEMPLE

 

Solstafir

On part en Islande avec un de mes gros coups de coeur de l'édition 2014. Je vous renvoie donc à la chronique du dimanche pour les informations d'ordre générale sur nos vikings de service.

Le groupe a connu en 2015 une séparation assez chaotique avec leur batteur, qui s'est plus ou moins fait virer. Cela ne les empêche pas de sortir un nouvel album en 2017 et de repartir en tournée, entre autres en France (j'ai d'ailleurs eu le plaisir de les revoir à Rennes). Pour ce qui est du nouvel album, je reste pour ma part réservée. Autant les deux précédents, Otta et Svartir Sandar, m'avaient marquée au point d'en faire une découverte coup de coeur, autant je trouve celui-ci sympa mais sans forcément retrouver le même émerveillement. J'apprécie cependant toujours autant < leurs mélodies > et l'ambiance < planante >  de leurs riffs.

Je ne les verrai pas cette année à Clisson, cependant je les recommande toujours autant et ils restent pour moi des incontournables et une pause très très agréable dans une journée de festival souvent chargée. Je ne peux qu'encourager les curieux à aller les voir.

 

Satyricon

Présents le vendredi en 2015, je renvoie donc à la chronique que j'en avais faite. N'étant pas vraiment dans les groupes que j'apprécie, j'avoue que je n'ai pas suivi du tout leur évolution depuis.

 

Therion

En 1987, un gamin suédois de 15 ans se dit que le death metal c'est plutôt cool, l'opéra aussi... et donc s'il en faisait un groupe ? Trente ans et quelques trop nombreuses chaises musicales plus tard, on obtient un monument  inclassable. Death metal opératique pour certains, metal symphonique pour d'autres, tirant sur le heavy pour certains titres, ils sont, dix ans avant l'arrivée de Nightwish qui fait exploser le genre, les précurseurs d'un mélange assez imprévu et fonctionnant pourtant très bien, notamment en live.

Alors clairement ça ne plait pas à tout le monde, il faut une sensibilité à ce type de chant et de musicalité, et une certaine ouverture d'esprit. Je me souviens d'un professeur de solfège à qui j'avais parlé de Nightwish et, dans un autre style, de Rondo Veneziano (dont j'étais et je suis encore très fan) et qui avait eu des propos très durs envers ce qu'il considérait comme une hérésie. J'ai toujours trouvé, au contraire, le mélange très intéressant et franchement si le fait de faire de certains morceaux qui s'y prêtent un peu des tubes un peu rock peut amener quelques personnes à s'intéresser au classique, je le vois comme un gain et non comme une perte de qualité desdits morceaux. 

A noter niveau chaises musicales : ils utilisent des voix féminines dans leurs composition depuis leurs débuts :

Mais ce n'est qu'en 2011 qu'ils se décident à inclure leur chanteuse actuelle dans les membres permanents du groupe.

Musicalement, sans surprise, on retrouve les codes du genre : voix lyriques et mélodies très travaillées. Pour exemple :

Ou en plus récent :

En un peu moins courant, on trouve une reprise magistrale du mythique O Fortuna tiré de Carmina Burana. Bon en même temps, je ne vois aucun autre groupe avec les capacités vocales comme musicales d'aller les chercher sur ce terrain-là :

De manière plus surprenante pour moi, j'ai appris à l'occasion de mes recherches qu'ils ont édité, pour les 25 ans du groupe, un album de reprises entièrement en français intitulé Les Fleurs du Mal, contenant entre autres des reprises de Sylvie Vartan :

ou de France Gall :

entre autres. Quand je dis qu'un metalleux ça ose tout...

 

 


 

 

ALTAR

 

The Walking Dead Orchestra

Je ne suis pas fan de la série ni de la BD associée mais forcément le nom du groupe m'a intriguée assez pour aller voir ce que c'est et je suis tombée sur < cet exemple >. Du deathcore, français parait-il. Merci mais sans moi...

 

Misanthrope

On reste en France avec un groupe estampillé avant-garde qui aurait pu résonner sympathiquement à mes oreilles... < s'ils ne chantaient pas en français >. Dommage.

 

Benighted

On reste encore en France avec un groupe que je connais et que je n'apprécie pas parce que < trop brutal pour moi > (même si je dois avouer que le "crevez tous" au début du clip m'a fait sourire), mais qui ravira surement les fans de brutal death trainant dans le coin. 

 

Demolition Hammer

Je cite le groupe mais en réalité il s'agit pour moi d'une découverte très récente.

Sur le forum du Hellfest est organisée depuis quelques éditions une battle autour de l'affiche. Le principe est simple : à partir du moment où l'affiche est dévoilée, ceux qui souhaitent peuvent envoyer à l'organisateur (coucou Karajuju si tu passes dans le coin) une liste de 5 titres d'artistes différents. L'organisateur en choisit deux (ou trois s'il a besoin de remplissage), sur des scènes différentes, qui font office de "champions", puis il répartit tous ces titres en poules. Chaque semaine il propose une poule sur le forum, en donnant les titres participants, et tous ceux qui le souhaitent peuvent écouter les titres et les classer selon leur préférence (en leur attribuant des points donc). A la fin des poules ont lieu des finales entre les titres les plus plebiscités.

Outre le fait que ce soit un jeu assez sympa et simple (sauf pour l'organisateur qui a mon respect éternel), cela permet aux curieux dont je fais partie d'aller découvrir et écouter des artistes, ou même de découvrir des chansons auxquelles on n'aurait pas pensé. Parfois ces chansons gagnent une place dans une playlist, parfois non.

Demolition Hammer est un vieux, très vieux groupe de thrash américain, qui a tourné entre 1986 et 1995 avant de se séparer pour une longue pause dont ils sont revenus en 2016. Honnêtement je ne les connaissais pas avant la première battle de cette année qui portait sur l'Altar et plus précisément les groupes de thrash, je vais donc citer en exemple < le titre que quelqu'un a choisi pour les représenter >... et que j'ai classé bon dernier de la poule parce que ça tire trop sur le death metal pour me plaire.

 

Carnivore A.D.

Et dans ladite poule était cité Carnivore A.D., que je connaissais, représentés par < ce titre > que j'ai classé 2ème. Je ne vais pas détailler toutes les poules et tous les classements, ce n'est pas le sujet, simplement sur des groupes que je connais moins (ou pas du tout, comme c'était le cas pour le précédent), c'est une entrée en matière peut-être un peu plus valide que mon habituelle technique du pifomètre youtube.

Carnivore a eu une histoire pour le moins mouvementée. Fondé en 1982 par le bassiste américain Peter Steele, afin de succéder à son précédent groupe (Fallout, groupe de heavy metal qui venait d'être dissout), Carnivore a dès le début été orienté thrash metal. Ce qui a posé problème, ce sont les paroles de leurs chansons, souvent dures et traitant de sujets délicats (races, guerre, mysogynie et religion par exemple). On peut citer en exemple ce < magnifique point Godwin >.

En 1987, peu après la sortie de leur deuxième OP, le groupe se sépare et Peter Steele change encore une fois d'orientation (beaucoup plus sombre cette fois) en fondant Type O Negative dans lequel il restera jusqu'à sa mort en 2010.

Et Carnivore dans tout ça ? Le groupe se reformera pour des évènements tout au long des années 90 mais il faudra attendre 2006 pour les voir réellement revenir, changeant au passage leur nom en Carnivore A.D. Enfin les voir revenir... plus précisément voir revenir le batteur (qui est présent depuis leurs débuts) et le guitariste de 1987 avec deux nouveaux (dont un batteur dont je ne comprends pas bien la présence en fait...)

 

Napalm Death

On part pour clôre cette scène au Royaume-Uni pour un groupe de grindcore dont tous les membres originels ont été remplacés... Entre ça et le fait que je n'apprécie pas des masses le genre, merci mais sans moi mais tout de même un classique notable pour les amateurs.

 

 


 

MAINSTAGE 2

 

Bukowski

On repart en France avec un groupe parisien de heu... rock (tirant sur le heavy) pour les uns, stoner pour les autres. Ils tirent leur nom, sans surprise, de l'écrivain américain d'origine allemande Charles Bukowski, auteur prolifique et néanmoins assez particulier dans les thèmes qu'il aborde.

Fondé somme toute assez récemment (2007), le groupe a été assez actif puisqu'il compte déjà 4 albums. Il s'agit d'un des rares groupes français que j'écoute sans problème, vu qu'ils ont eu la bonne idée (pour moi) de chanter en anglais, et que ce genre de musique chez moi ça passe sans aucun problème.

Dans les titres que j'apprécie, je peux par exemple citer < celui par lequel je les ai découverts >, qui figure sur leur opus le plus récent, ou a contrario < leur premier clip > issu donc du premier album. Sans être ni une fan de la première heure, ils font partie des groupes que j'aurais bien voulu voir. Une prochaine fois peut-être ?

 

Tesseract

Tesseract, aussi parfois orthographié TesseracT, est un groupe de metal progressif britannique. Fondé en 2003 par Ace Kehney, actuel guitariste, le groupe est plus ou moins stable à l'exception d'une place... le chanteur. Je ne suis déjà pas fan des chaises musicales dans les groupes, mais quand ça touche la voix qui porte les compositions ça devient compliqué. Ils ont connu pas moins de 6 changements (dont un avant même la sortie de leur premier EP en 2010), mais il est à noter que le dernier en date est en réalité le troisième de la liste qui est revenu. Mouais.

Hormis ça, c'est un groupe que j'apprécie même si je ne les suis pas de près. J'apprécie particulièrement leur coté un peu planant, le chant clair et leurs mélodies travaillées. On peut citer en exemple < cet extrait > de leur dernier album, < celui-ci >  qui date de 2012 et dont le chanteur est différent ou encore < celui-ci > de 2013 avec encore un autre chanteur

 

Sons of Apollo

Qu'est-ce qu'il se passe quand on prend :

- l'ex batteur de Dream Theater et Avenged Sevenfold (sur l'album Nightmare)

- un bassiste de légende, à savoir celui de Mr Big

- un guitariste non moins légendaire, ayant tourné entre autres avec Lita Ford ou encore les Gun's

- l'ex claviériste de Dream Theater, qui a aussi tourné avec Billy Idol, Kiss, Alice Cooper ou encore Yngwie Malmsteem 

et qu'on leur colle derrière le micro un chanteur qui a tourné en 2006-2007 avec Journey ?

Et bien cela donne < ceci >. Sons of Apollo est ce qu'on appelle un supergroupe (comprendre un assemblage de mecs qui ont fait leurs preuves ailleurs et ont eu envie de faire un album ou deux ensembles). Vu le niveau de ceux-ci j'espère personnellement qu'ils resteront en formation un peu plus longtemps. Pour le genre, sans surprise vu la composition, on est dans le rock progressif tirant sur le hard-rock.

 

Converge

On reste aux USA avec un groupe de punk hardcore que je qualifierais de classique du genre... et en même temps assez inattendu.

Converge tourne depuis les années 1990, avec une formation un poil chaotique à leurs débuts. Seuls deux membres n'ont jamais changé, Jacob Bannon au chant et Kurt Ballou qui occupe... et bien un peu toutes les places possibles, puisqu'on le retrouve aussi bien au chant, qu'à la guitare, à la basse, au clavier ou aux percussions. Les autres ont tous plus ou moins joué aux chaises musicales mais la formation se stabilise en 1999 et n'a pas bougé depuis. A noter également, chacun des membres du groupe tourne aussi dans d'autres projets à coté.

Ce n'est cependant qu'en 2002 qu'ils percent réellement, grâce au succès de l'album Jane Doe, avec en exemple < ce long titre double > qui scinde littéralement l'album en deux parties, ce qui pour moi leur vaut clairement une place dans les classiques. Leur coté plus inattendu, je le vois surtout dans la construction de certains morceaux. Je ne connais pas toute leur discographie (loin de là même) mais j'ai été surprise par < ce genre de titre > au point de vue de la construction musicale : des mélodies bien plus recherchées que je n'attendais dans du hardcore, des ruptures de rythmes fréquents et très maîtrisés, des changements de tonalités et un ensemble bien travaillé, recherché surprenant pour le milieu. Et que dire de < titres comme celui-ci > dont le début et le thème évoqué s'apparent plus à du doom qu'à du punk.

Alors certes je n'adhère pas forcément au coté hardcore (qui reste bien présent) mais je trouve ce coté recherché de leur musique super intéressant.

Le groupe étant déjà présent en 2016, il est possible que le présent paragraphe migre dans la chronique 2016 quand elle sera en ligne.

 

Meshuggah

On reste dans les années 1980 et on part en Suède assister à la formation d'un mastodonte du metal avant-gardiste selon wiki, math metal selon le forum et le site du Hellfest.

Déjà présents en 2015, et traités < dans la chronique appropriée >, j'avais à l'époque mis le titre Bleed en exemple de leur musique. J'ai depuis, par curiosité, écouté d'autres titres d'eux, dont < celui-ci >, ce qui m'a juste confirmé que je m'en passe très bien.

 

Steven Wilson

Compositeur, chanteur et multi-instrumentiste (je pense qu'il serait plus rapide de citer les instruments dont il ne joue pas...), Steven Wilson nous vient du Royaume-Uni et est principalement connu pour être à l'origine de Porcupine Tree, groupe de rock psychédélique ayant tourné jusqu'à sa dissolution en 2010.

Alors clairement je ne connais que de nom, je savais qu'il avait lancé une carrière solo et même si son groupe a connu une période metal progr sur la fin de son existence, je le pensais plus dans le rock plus mainstream et ai été très surprise de le voir sur l'affiche.

Il est à mes yeux le "WTF" de l'année, surement l'occasion < d'un moment plus cool > ou < plus planant > dans la journée ?

 

Stone Sour

On repart aux USA. On l'a déjà vu, il est de plus en plus fréquent pour les chanteurs ou même instrumentistes d'un groupe d'avoir à côté de leur groupe "principal" un "side-project". Sauf que dans le cas de Stone Sour, ce que les gens oublient, c'est qu'il n'est pas un side-project mais le groupe d'origine de Corey Taylor, connu depuis comme étant le chanteur de Slipknot.

Plus précisément, Stone Sour a été fondé en 1992; par Corey Taylor justement avec le batteur Joel Ekman, qui sera contraint en 2006 de quitter le groupe pour s'occuper de son fils malade (et remplacé depuis par l'ex batteur de Soulfly). La formation de base voit un passage éclair de Josh Rand (à la guitare), qui quitte le groupe en 1993 pour revenir en 2000 lors de la reformation, James Root à la guitare (également dans Slipknot) qui se fait virer en 2014, Shawn Economaki (également manager de Slipknot) à la basse jusqu'en 2012 et quelques autres. Oui, même avec un nombre de membres somme toutes limité, c'est quand même un joyeux bordel.

Et, sans surprise pour ceux qui ont lu mes chroniques précédentes, ils font partie des groupes devant lesquels vous ne me trouverez pas. Je reconnais le talent (et la voix exceptionnelle de Corey Taylor) mais je garde un très mauvais souvenir de la seule fois où j'ai subi Slipknot en concert, une fois m'a suffi merci bien.

 

A Perfect Circle

Et en parlant de side-project, en voici un parfait exemple : A Perfect Circle est un groupe de rock alternatif américain mené par le taré mais génial chanteur de Tool, Maynard James Keenan. Fait marrant d'ailleurs, si effectivement le charisme de celui-ci fait qu'on retient A Perfect Circle comme étant "son" groupe, ce n'est pas tout-à-fait exact : il n'en est pas le fondateur, même si c'est lui qui a poussé Billy Howerdel, ex technicien guitare pour de très gros groupes dont Tool justement, à monter à son tour sur scène comme guitariste, et donc à fonder le groupe. Ils en sont d'ailleurs les deux seuls membres permanents, les autres varient selon les humeurs de Keenan entre autres.

Déjà soyons clairs sur le personnage : il se trimballe la réputation d'être un enfoiré de première classe avec un ego démesuré. Réputation amplement méritée à mes yeux, certes le monsieur est un génie torturé mais cela n'excuse pas tout. Cela a cependant donné quelques scènes assez drôles en concert, comme sa manière très personnelle de < gérer un fan un peu envahissant > en lui faisant une prise de judo avant de finir la chanson assis dessus (à 4'10 pour ceux qui n'ont pas envie de tout voir). Comme il dira en interview un peu plus tard, c'était "SA scène après tout".

Et alors que beaucoup attendent un nouvel album pour Tool, et bien c'est avec cet autre groupe (qui n'avait rien sorti depuis 2004) qu'il sera présent à cette édition du Hellfest. Je suis personnellement restée sur les albums de Tool, mais je conseille vivement à ceux qui ne le connaissent pas d'aller voir. Et < de penser à leur serviette >...

(pour ceux qui n'ont pas la référence, lisez < ça >, vous me remercierez plus tard)

 


 

MAINSTAGE 1

 

Rose Tattoo

On part en Australie pour écouter un vieux, très vieux, plus vieux que moi groupe de hard rock. Rose Tatto a été fondé en 1976 par le guitariste Peter Wells, qui quitte le groupe une première fois en 1984 pour revenir et finalement décéder en 2006. Leur line-up a beaucoup évolué à travers les années, principalement à cause de deux séparations (en 1986 puis en 1994) et je crois qu'on tient aussi les recordmen (malheureusement) du nombre de remplacement pour cause de décès, pas moins de 6 dont le fondateur. En clair, seul le chanteur n'a jamais bougé depuis la formation du groupe.

Musicalement parlant, ils ont été souvent comparés à AC/DC, soit < du hard rock tout ce qu'il y a de plus classique >, tirant par moments < sur des rythmiques proches du blues >, mais < terriblement efficace >.

 

Joan Jett and the Blackhearts

On va commencer par enfoncer des portes ouvertes, tout le monde connait Joan Jett parce que c'est difficile de faire plus culte que ça :

Tous les ans le Hellfest place dans ses invités ce genre de groupes qui ont un titre culte très connu du grand public et dont on pourrait se demander ce qu'ils font là. Sauf qu'à l'instar d'Ugly Kid Joe l'an passé, Status Quo en 2014 et autres Billy Idol en 2015, résumer Joan Jett à ce seul titre c'est passer à coté d'une chanteuse elle-même cultissime, qui a marqué l'histoire du rock et du hard rock. Pour ceux qui ne savaient pas, quand dans les années 1980 elle n'arrive pas à trouver une maison de disque (après la séparation de son premier groupe, les Runaway), elle décide alors de fonder la sienne, avec l'aide de son mari, et c'est ainsi qu'on se retrouve avec Blackheart Records qui produit alors le nouveau groupe de Joan, the Blackhearts.

Difficile cependant de parler de la line-up, déjà parce que je n'ai trouvé aucune information fiable sur le sujet, et surtout parce qu'il faut bien avouer que le groupe est ici assez secondaire par rapport à leur charismatique chanteuse. En autres titres très connus, on peut citer < un autre de ses classiques > ou même < des titres plus récents >. J'apprécie beaucoup la voix et son style, mais j'ai toujours eu une réserve vis à vis de ses chansons, certes entrainantes mais peut-être pas assez pour me faire rester tout un concert.

 

Europe

Même topo pour les suédois d'Europe, avec le cultissime :

Sauf que contrairement à la précedente, on s'attaque là à un de mes groupes préférés. Oui oui, carrément.

Le groupe a été fondé en Suède donc au tout début des années 1980, sous le nom Force et avec une orientation Heavy metal. Ce n'est que quelques années plus tard, quand ils remportent un tremplin qui leur donne l'occasion d'enregistrer leur premier album, qu'ils vont changer et choisir Europe comme nom de groupe (et titre de l'album au passage).

Ils ont connu relativement peu de changements de line-up si on compare avec d'autres groupes ayant la même longévité, 4 au total dont le remplacement du bassiste suite à sa mort en 2009.

Si le grand public les retient comme symboles du hair metal et se souvient surtout de Final Countdown, ils ont également écrit quelques ballades cultes, comme par exemple :

ou encore :

Et on va arrêter là avec la guimauve, parce qu'il ne faudrait pas oublier qu'ils restent avant tout des pionniers dans leur genre et que leur style colle bien plus à l'esprit metal du festival que ce que les gens s'imaginent. Témoin :

Guilty pleasure ? oui surement, et totalement assumé pour moi. Mais surtout un groupe très énergique à ne surtout pas rater en live.

 

Hollywood Vampire

On part aux USA et là j'ai un gros, gros problème. En théorie, je n'ai rien contre les super-groupes. Et j'adore Alice Cooper. Et Aerosmith.

Alors quand on m'annonce un super groupe avec le guitariste du deuxième et le premier au chant, j'aurais dû sauter de joie.

Et puis j'ai vu que le troisième du groupe n'était autre que Johnny Depp.

Et puis j'ai recompté : chanteur check, guitares : 2... et le reste ? oh on n'a qu'à prendre des musiciens de tournée pour combler les trous, mais sans les annoncer comme membres du groupe hein parce que le groupe se compose de trois légendes... et quelques aides... Pas fan du tout de la méthode.

Hormis ça, je n'ai rien à dire sur eux, ne connaissant pas leurs titres. Si ce n'est que je souhaite beaucoup de courage à ceux qui veulent aller les voir, j'ai fort peur que le public moyen de Johnny Depp ne soit pas vraiment dans l'ambiance habituelle du Hellfest et que l'ambiance dans la fosse en pâtisse grandement. 

 

Judas Priest

Déjà traités pour leur venue en 2015, je vous renvoie assez logiquement à la < chronique associée >.

16 novembre 2017

Hellfest 2015 : vendredi (Mainstages)

 On en vient à la deuxième partie de cette journée, ce qu'il s'est passé sur les deux main stages du festival.

 

MAINSTAGE 2

 

No return

Je me suis fait une petite fausse joie, vu le nom du groupe j'ai cru que c'était du doom et suis allée écouter un lien au pif.

Et bah nan c'est < du death >, français parait-il. Sans moi...

 

Sylosis

Après ce faux départ, on commence donc cette journée sur les main stages par un groupe de thrash anglais, récent (années 2000) mais tout ce qu'il y a de plus classique pour le genre. Un de mes groupes préférés ou que je surveille de près donc ? Et bah non, le groupe a connu malgré une formation récente de multiples changements de line up (incluant trois fois de chanteur). De plus il faut  bien admettre qu'ils ont également joué de malchance, un accident de la route les obligeant à annuler une tournée en 2013. Ils s'en remettront et tourneront en 2014 mais avec un changement de batteur (retenu ailleurs) puis annonceront une pause après le Hellfest.

Me concernant donc, j'attends de voir ce que donne leur réunion annoncée récemment et de voir surtout si le groupe parvient enfin à trouver un peu de stabilité. Sans compter que je ne suis pas des masses emballée par < le chanteur actuel >, ni par le virage vers le death (mélodique certes)...

 

We are Harlot

Comme Vallenfyre présent sur les autres scènes, We are Harlot (que je vais abréger Harlot, comme à peu près tout le monde) est un super-groupe. Soit un groupe dont les membres sont déjà connus et font partie d'autres groupes.

En l'occurrence, le projet a été lancé par Dany Worsnop, chanteur d'Asking Alexandria, avec l'ex guitariste de Sebastian Bach (oui, celui dont on a parlé en 2014, ex chanteur de Skid Row). Formé très récemment (2010), ils ne comptent qu'un album à leur actif, sorti justement en 2015, pour la simple et bonne raison qu'ils étaient jusque là considéré comme "side project" de Worsnop qui était occupé à temps plein avec son autre groupe. Problème réglé la même année, quand Worsnop déclare qu'il en a marre de chanter du Heavy (sacrilège !) et qu'Asking Alexandria se débrouillera très bien sans lui.

Bon, du coup il chante désormais du hard rock tout ce qu'il y a de < plus classique >,  < fort sympathique > et < très efficace > avec Harlot, je lui pardonne donc volontiers ses errances...

 

Godsmack

Comme annoncé sur la chronique du vendredi du festival 2014, j'ai une fâcheuse tendance à confondre Godsmack avec Godflesh qui n'a pourtant rien à voir. Avec en conséquence logique de ne pas retenir grand chose de l'un comme de l'autre, ce qui est pourtant dommage dans le cas de Godsmack.

Groupe de heavy metal américain tournant depuis 1995, ils sont restés assez régulièrement actifs et sont considérés comme des classiques, réussissant le tour de force d'être reconnus même hors de la sphère metal.

A noter qu'une rumeur a trainé sur l'origine du nom du groupe, rumeur qui affirmait qu'il venait d'une chanson d'Alice in Chains (God Smack). Sauf que le chanteur a depuis expliqué que cela n'avait rien à voir, il a dit en interview qu'il s'était moqué de gens atteint d'herpès labiale et le lendemain avait lui-même été atteint, comme si Dieu se moquait à son tour de lui, et le nom est resté. Je ne sais pas vous, je préfère la rumeur, personnellement.

Pour ce qui est de la musique, Godsmack étant une usine à tubes, le plus dur est de se limiter à < un > ou < deux > exemples. Bon allez, < trois >, mais c'est bien parce que c'est du heavy...

 

Anthrax

Groupe phare du thrash, ils en sont littéralement les fondations puisqu'ils font partie du Big Four (avec, pour rappel, Metallica, Megadeth et Slayer). Je ferais un article sur le Big Four et ce que ça a impliqué pour le metal en général, le sujet étant trop complexe pour être résumé.

Fondé et tournant depuis 1981 (quand même), ils font partie des premiers groupes du genre à signer un contrat avec une major en 1985. Ca n'a l'air de rien, dit comme ça, mais c'est un peu grâce à des groupes comme celui-là que le genre entier a pu se faire mieux connaître du grand public et avoir le succès qu'on lui connait aujourd'hui.

Par contre, dans les points négatifs, ils sont champions de la catégorie en chaises musicales, seul Scott Ian, le guitariste rythmique (pas même le soliste hein), n'a pas bougé, pour les autres... joker ?

Source: Externe

Ce que je trouve personnellement fort dommage...

Cela dit, ils restent une valeur sure et un classique inratable en live. En exemple musical, on peut citer < ceci > avec le chanteur présent à cette édition.

 

Five Finger Death Punch

5FDP (pour ceux qui comme moi trouvent ce nom bien trop long et compliqué à ré écrire) est un groupe américain de heavy metal remarquable. Remarquable parce qu'il a fait énormément de bruit alors qu'il s'agit d'un groupe très récent, fondé en 2005 seulement. Le groupe n'a connu que trois changements avant de se stabiliser avec la line up actuelle.

Je ne connaissais pas ce groupe avant cette édition du Hellfest, sauf que leur venue a fait tellement de bruit sur le forum que je suis allée écouter et suis tombée... et bien sur < une chanson que je connaissais >, et pour cause difficile d'échapper au nombre hallucinant de videos l'ayant utilisée en bande son (notamment dans le milieu du gaming). Sans compter que le thème abordé et la manière dont il est abordé sont absolument poignants et très justes.

Leurs textes sont en général assez torturés, les clips souvent < sombres voire violents >. Pas forcément graphiquement mais psychologiquement, comme < celui-ci > qui parle de suicide et que je trouve très dur à regarder. Cependant, des mélodies simples mais efficaces en font une valeur sure de la relève de la scène metal. C'est devenu un groupe que je surveille, même si le chanteur a connu quelques déboires (notamment avec l'alcool) ils font assez logiquement partie de mes inratables.

 

Lamb of God

Lamb of God est un groupe de groove metal fondé aux Etats-Unis fin années 90 sous le nom Burn the Priest avant de prendre en 1999 leur nom actuel. Il ne comporte qu'un seul ancien membre, si l'on omet quelques musiciens qui les ont accompagnés en tournée sans faire officiellement partie du groupe.

Pour ceux qui se demandent ce qu'est le groove metal, l'exemple le plus fréquemment cité reste... Pantera. On associe également le genre avec des groupes allant de Soulfly à Testament, voire même Anthrax. En résumé : un sous-genre de thrash metal.

Musicalement, ce n'est pas un groupe que je connais bien, à part < un exemple > ou < deux >. Simplement par hasard, mes errances musicales m'amenant rarement sur leurs titres, ou aussi parce qu'ils restent à la limite de ce que j'écoute et apprécie. 

 

Slipknot

Bon là par avance je m'excuse auprès des fans du groupe. Même si je reconnais leur talent (et il en faut pour durer à ce niveau depuis des années), Slipknot fait partie des groupes que je ne peux pas encadrer et rien au monde ne me fera revenir devant un de leurs concerts.

Pour commencer, il s'agit d'un groupe de heavy metal américain tournant depuis les années 90. Ils sont portés littéralement par le talent et le charisme de leur chanteur, Corey Taylor, qui a une des voix les plus remarquables de la scène metal. Seul Patton, génialissime chanteur de Faith no more, le surpasse en termes de nombre d'octaves.

Deux détails attirent l'attention immédiatement . Ils portent tous des masques de... plus ou moins bon goût dira-t-on (ça va du clown tueur à Leatherface en passant par des masques SM), chacun ayant son propre masque qui définit sa propre identité.

Et ils sont nombreux sur scène. Trop nombreux. BEAUCOUP trop nombreux. La formation de base du groupe est composée de neuf personnes, ça n'a l'air de rien dit comme ça mais c'est juste plus du double d'une formation classique (souvent entre trois et cinq). Et c'est pour moi le principal problème du groupe. Par exemple, l'un d'eux passe son temps à arpenter la scène de gauche à droite avec une matraque sur l'épaule. De temps en temps il s'arrête, s'énerve sans raison, balance la matraque par terre, fusille le public du regard avant de la ramasser et recommencer. Je suis loin d'être spécialiste du groupe, mais... qu'est-ce qu'il fout là celui-là ??? Et il est loin d'être le seul exemple, à mon goût ils gagneraient en présence et en sérieux en dégageant la moitié du groupe.

Je les ai subis au Parc des Princes en 2004 en première partie de Metallica. Oui, subis est le mot. C'est la seule première partie que j'ai eue qui a été nulle à chier. C'est simple, j'ai vu des gens dans la fosse assis par terre en train de jouer aux cartes et ceux des tribunes lisaient le journal.

Pour la musique, et ne jugeant que par ce jour-là, honnêtement je les ai trouvés mauvais, et j'ai détesté l'attitude exécrable sur scène (violents, provocateurs, allant jusqu'à cracher sur les premiers rangs). Certes, ils étaient jeunes et ils n'ont pas forcément eu un bon accueil du public de Metallica, mais pas une raison. Je ne viens pas en concert pour me faire insulter ni pour subir la montée d'hormones d'ados pourris gâtés, et ce jour-là c'est cette image que j'ai eu du groupe.

En passant ils sont déjà venus au Hellfest (alors appelé Furyfest) et ça s'était très mal passé, ils se sont fait huer et je ne suis même pas sûre qu'ils aient fini leur set. Bref, respect pour le parcours mais pas pour moi, une fois m'a suffi.

 


 

 

MAINSTAGE 1

 

Sticky Boys

Ils sont un de mes coups de coeur de cette édition.

Groupe de hard rock français (cocorico) mais chantant en anglais, ils sont trois, leur premier album date de 2012 et ils sont complètement délirants et ne se prennent visiblement pas au sérieux. Ce qui en fait un bon groupe pour se détendre justement, avec des titres < simples > mais < entrainants >.

A surveiller de près me concernant !

 

Vulcain

On reste en France avec un gros classique du heavy/hard rock et je fais mon blocage habituel sur la langue française... Dommage car ils sont reconnus comme un des meilleurs groupes français du genre, au point d'avoir un temps été surnommés "le Motörhead français".

A noter qu'ils ont instauré une petite tradition qui consiste à finir leurs sets de festival par... < une chanson paillarde >...

 

Armored Saint

On repart aux Etats-Unis pour un gros classique du heavy metal. Formés dans les années 80, Armored Saint fait partie de ces groupes qui n'ont pas à mes yeux la reconnaissance qu'ils mériteraient. Peut-être à cause d'une histoire assez chaotique.

En effet, après leur album live de 1988 et alors qu'ils composaient les chansons pour le suivant, une leucémie est diagnostiquée à David Prichard, guitariste du groupe, leucémie qui hélas l'emportera en février 1990. Sandoval, précédent guitariste qui avait quitté le groupe après la parution du troisième album, revient alors pour leur permettre de sortir l'album sur lequel le groupe a travaillé avec Pilchard en 1991. L'avenir du groupe reste tout de même incertain et l'année suivante, malgré une participation à la BO du film Hellraiser 3, il semble scellé quand John Bush, chanteur du groupe,  décide de répondre à une offre... d'Anthrax. Les autres décident alors de dissoudre le groupe, qui fait une pause dont beaucoup pensaient qu'ils ne se remettraient pas.

Sauf qu'en 1999, Anthrax fait une pause et Bush accompagné du bassiste se dit que ce serait peut-être une bonne idée de ressusciter son précédent groupe. Armored Saint se reforme, ressort un album en 2000 avant de replonger dans l'inactivité quand le Bush est de nouveau appelé par ses obligations avec Anthrax. Celle-ci durera jusqu'en 2005, Anthrax annonce un changement de line-up, libérant Bush et son bassiste de leurs obligations, ce qui fera repartir définitivement Armored Saint.

Il n'empêche qu'ils sortent régulièrement des titres et albums fort sympathiques, comme < cet exemple > sorti l'année du festival ou < celui-ci > datant de l'album de 1991.

 

Billy Idol

Au début il était pour moi le "What the Hell is he doing here ?" de l'année. Idole (oui je sais elle était facile) britannique des années 70-80, très très gros succès commercial surfant en plein sur la New Wave (oui facile aussi, et je sors), par contre le coté metal je le cherche encore. Sauf que si le coté metal est contestable, ce qui est absolument incontestable est l'énorme influence du monsieur sur le mouvement punk. Et on ne peut pas en douter quand on écoute des titres comme les incontournables < Rebell Yell > et < White wedding > par exemple.

Sinon son titre le plus connu est incontestablement < Dancing with myself >, surtout depuis que je sais plus quelle marque nous le bassine à longueur de pub.

Sur scène, il fait partie de ces papys qui donnent des leçons de charisme et d'énergie à l'intégralité des jeunes présents. Alors que je n'étais à l'époque franchement pas convaincue par l'annonce de sa venue, j'ai depuis changé d'avis et le classe dans les légendes inratables.

 

Motörhead

Ai-je réellement besoin de les présenter ? Pour les rares qui ont passé les trente dernières années dans une caverne, Motörhead c'est juste une putain de légende, pour témoin :

Groupe phare du heavy metal britannique, je les connais mal parce qu'ils font partie des groupes qui ont une liste longue comme le bras d'ex. C'est simple, depuis la formation du groupe en 1975 par Lemmy  Kilmister, chanteur et bassiste (et dieu merci le visage du groupe parce que sinon c'est juste impossible de s'y retrouver), ils ont vu défiler 7 membres + les 2 actuels. Je trouve que ça fait beaucoup pour un trio sur scène... 

Soit dit en passant, il a fondé Motörhead après s'être fait virer de son ex groupe pour abus de drogues, exactement comme Mustaine et Megadeth. Peut-on réellement parler d'excès dans son cas ? Selon ses propres dires, il tournait à 2l de Jack Daniels par jour, à ce niveau là on n'est plus dans l'excès mais dans la catégorie au-dessus... Ils ont un coté un peu provoc et destroy qui ne me plait pas des masses, mais paradoxalement ils étaient aussi connus pour tenir plus que tout à la politesse et au respect.

Car Motörhead c'est au final bien plus que ça. Lemmy Kilmister a marqué son époque et l'intégralité du metal par une philosophie de vie qui résonnait au final comme très juste dans un monde qui partait déjà un peu en vrille. Il n'est pas vraiment dans mes habitudes de faire des citations, mais permettez-moi une exception, simplement parce que ces quelques mots résument à mes yeux sa pensée bien mieux que je ne saurais le faire. Je n'en citerai que trois :

Source: Externe

Motörhead reste détenteur du record de décibels dans un concert, une autre de leurs devises étant "Everything louder than anyone else".

Et enfin, celle qui est devenu le cri de ralliement de leurs fans : "Born to lose, live to win".

Par respect pour son immense talent, je ne mettrai aucune image de sa venue en 2015. Il était visiblement déjà très affaibli par le cancer qui l'emporta en décembre, quelques jours seulement après son 70ème anniversaire. J'en garde personnellement l'image de quelqu'un qui s'est battu jusqu'au bout pour faire ce qu'il aime. Il est un peu le parrain du festival et la statue qui lui rend un très bel hommage est en train de devenir un lieu de pèlerinage pour tous ceux qui ont suivi sa carrière, de près ou de plus loin.

Dernière parenthèse : la fin de l'année 2015 a été cauchemardesque pour les fans du groupes, l'ancien batteur du groupe, Phil "Philthy animal" Taylor, décédant en novembre des suites d'une longue maladie.

 

Alice Cooper

Par où commencer ? Alice Cooper est un chanteur américain, ainsi que LE père fondateur du shock rock, genre dans lequel les visuels sont très importants et où l'intention est clairement de marquer les esprits (on peut citer en autres exemples Manson, Kiss ou Rob Zombie). Comment il fait pour marquer les esprits ? En décapitant des poupées ou simulant des pendaisons. Ambiance...

Je ne vais pas parler pour lui du groupe qui l'accompagne sur scène, parce que dans son cas il est assez évident que les musiciens ne sont là que pour l'accompagner en tant que chanteur. Du coup on ne va pas parler de la line up qui change quasiment tout le temps, si ce n'est pour souligner son goût pour les jeunes guitaristes blondes qui laissent rarement ses fans indifférents.

Il est également un des rares à être réellement connus du grand public, pour des raisons diverses. La première est son maquillage de scène assez difficile à rater. Quand Monsieur Tout le monde veut une image pour montrer que tous les métalleux sont des satanistes dérangés, une fois sur trois c'est Alice Cooper qui est montré. Ce que je trouve assez ironique puisqu'il est chrétien pratiquant en réalité... Soit dit en passant, s'il a connu des excès (et c'est rien de le dire) avec l'alcool dans sa jeunesse, il est connu pour n'y avoir jamais retouché après une grosse frayeur suite à un défi qui consistait à jouer au golf totalement saoul (par grosse frayeur, lire "il a failli y rester"). Il a depuis remplacé cette addiction par une addiction... et bien au golf justement.

La seconde c'est qu'il annonce régulièrement candidat aux élections présidentielles US. Depuis 1972... Alors évidemment il n'a jamais été réellement candidat, il affirme qu'il déteste la politique et ces annonces à toutes les élections présidentielles lui fournissent une tribune pour parodier les candidats et partis.

Enfin on peut aussi citer ses multiples apparitions dans des films et séries, ainsi qu'un engagement assez fort dans la vie de sa région. Il a participé par exemple à la restauration de l'immense panneau Hollywood fin années 70, qui était dégradé au point d'être menacé de disparition. Il a également fondé un restaurant à Phoenix.

Niveau musical, c'est du classique de chez classique, oscillant entre heavy et hard rock. Il a même eu une période plus proche de la New wave. Il est une véritable machine à tubes qui tourne quand même depuis les années 70, il est certainement une des locomotives du genre entier et rien que pour ça, respect.

Du coup trouver des chansons connues chez lui n'est pas bien compliqué. Je pense que les trois exemples ci-dessous parlent à tout le monde :

 

 

Pour conclure, me concernant c'est une légende vivante, et également mon fournisseur officiel de chansons de Noël. What else ?

 

Judas Priest

Et en parlant de légende... Judas Priest est un groupe anglais tournant eux aussi depuis les années 1970 (le groupe a été fondé en 1969) mais ayant connu une pause dans les années 90.

Pour le genre, c'est très simple : ils sont les fondateurs du heavy metal de biker, du look assorti comportant cuir et clous et spécialistes de < l'arrivée sur scène en moto >. Parce que. C'est pas compliqué, le bruit du moteur est aux fans de Judas Priest ce qu'Ennio Morricone est à ceux de Metallica => passage en mode hystérique instantané.

Niveau histoire et line-up, comment dire... Si vous retenez que Judas Priest a été fondé par deux mecs dont Ian Hill, le bassiste, c'est déjà pas mal. Pour les curieux :

Source: Externe

Et oui, même le chanteur a changé deux fois, Rob Halford avait quitté le groupe en 1991 suite à la tournée de Painkiller à cause de tensions provoquées par des rumeurs sur son homosexualité (qu'il confirmera en interview en 1998) et n'est revenu qu'en 2003. Ils avaient annoncé une tournée d'adieux en 2011, incluant passage au Hellfest justement, visiblement ils ont changé d'avis et c'est tant mieux.

Hors ça, ce n'est pas le groupe que je connais le mieux, même si j'adore ce qu'ils font et que serais ravie de les voir et que clairement je pense qu'ils font partie des inratables. Ils ont une discographie assez étendue et ont, comme tous les groupes ayant connu une carrière aussi longue, beaucoup évolué depuis leurs débuts. Je vais donc me contenter de donner quelques exemples de ce qui traine dans ma playlist :

 

 

Pour ce qui concerne leurs albums, je relève Nostradamus sorti en 2008 qui est très particulier et à écouter en entier, vu qu'il s'agit tout bonnement d'un opéra-métal, avec une orientation plus symphonique/lyrique, assez surprenante de leur part :

 

 

Et bien sûr, sur scène, ils sont tellement épiques qu'ils n'ont même pas besoin de chanter vu que le public le fait pour eux :

 

16 novembre 2017

Hellfest 2015 : vendredi (autres scènes)

Pour ce vendredi, quand j'ai fait le décompte du nombre de groupes que je connaissais dans la journée, j'ai eu peur. Très peur. Bon, ok, j'ai également compté tellement de clashs que j'ai fini par renoncer à venir.

Alors pour éviter que le présent article soit trop long et indigeste, j'ai décidé de le scinder en deux parties : les main stages d'un coté, et les autres scènes de l'autre. On va commencer donc par traiter les groupes présents sur les autres scènes ce jour-là. Bonne lecture !

Warzone

 

Lion's law

Lion's law ou la curiosité a un peu tué le chat, en l'occurrence moi. On a un groupe de "oï" parisien selon le site du Hellfest. Ne sachant pas à l'époque ce qu'est la "oï" (et craignant un peu le pire, parce que sans tomber dans le préjugé quand tu vois sur l'image d'un groupe parisien des jeunes tapant une pose à la James Bond lowcost... voilà voilà quoi), je suis allée interroger mon ami Wiki qui m'a dit ceci :

" La oi ! (interjection issue de l'argot anglais, contraction de hey you! (hé toi !)) est un sous-genre du punk rock originaire du Royaume-Uni de la fin des années 1970. Cette musique et sa sous-culture associée ont le dessein de rassembler les punks, skinheads et des jeunes de la classe ouvrière (parfois appelés herberts)."

En résumé un sous-genre de punk dérivé des skinhead... j'avais ptêtre un peu raison de craindre le pire en fait...

Donc, on a < un tas de têtes de noeuds > au crâne rasé qui sautent les portiques du métro avant d'aller chourer des fringues parce que "lol t'as vu on est trop des rebelles", le tout en beuglant "for my clan" avec un accent tellement mauvais que j'ai cru qu'ils disaient "for my king" parce que ça fait trop cool de chanter en anglais t'as vu...

Perso ça a fait direct oubliettes...

 

Cock sparrer

Je connais mal et n'écoute que très peu mais je devais les citer. Groupe de punk tournant avec la même formation depuis les années 70, même s'ils n'ont jamais été les plus connus du genre, ce sont les précurseurs du punk brit version classe ouvrière (et parait-il du oï donc). Des légendes dans leur genre pour résumer.
Musicalement, pas de surprise donc, c'est du < punk East End du plus classique > à l'origine de pas mal d'hymnes de supporters de foot anglais. Pas ce que j'écoute le plus, mais agréable quand même et d'un niveau incomparable avec les précédents...

 


 

 

VALLEY

 

Glowsun

Glowsun fait partie de mes découvertes de l'année, à force de lire des avis positifs sur ce groupe de stoner français tournant depuis une dizaine d'années j'ai fini par aller écouter < ceci > et par apprécier ce que j'ai découvert, à savoir un groupe fort planant même si je reste un poil mitigée sur leurs textes. 

 

Mastodon

On part aux USA avec un mastodonte d'un genre méconnu appelé le sludge (progressif dans le cas qui nous intéresse). "Sludge" en anglais veut dire "boue", et c'est un peu l'idée de base : un mix entre les rythmes lents et lourds du doom et les thématiques punk, mais avec un son distordu, sale comme si le guitariste jouait en plein marécage.

Mastodon est un groupe relativement récent (toute fin des années 90) n'ayant connu qu'un seul changement (le chanteur, remplacé en 2000 par l'actuel). L'appellation sludge pour eux est souvent contestée, parce qu'ils jouent aussi sur < des mélodies plus rapides > et < des rythmes déstructurés > selon les chansons (alors qu'elle n'est pas contestable sur < d'autres exemples > ). Et des chansons ils en ont fait, malgré leur relatif jeune âge, en 15 ans d'existence (avant le Hellfest donc) on compte pas moins de 6 albums, 2 albums live, 4 EP et une compilation. Ils ne chôment pas, et pour ma part je ne vais pas m'en plaindre. Ils font partie des groupes que je surveille et que j'irais voir avec plaisir si l'occasion se présente.

 

Wovenhand

Une autre découverte de cette affiche, même topo à force de lire des commentaires positifs sur eux je suis allée aux renseignements.

Wovenhand est donc un groupe d'alternative country américain (revenez ici tout de suite, alternative on a dit). A noter que le groupe est relativement récent puisque fondé dans les années 2000.
Musicalement, on y retrouve les bases de la country, et en même temps < pas tout à fait >. Ca passe ou ça casse, personellement j'adore ce style de voix et l'atmosphère particulière de < certains titres > me plaît beaucoup.

Même s'il est vrai ce n'est pas vraiment le genre de sonorité attendue en plein Hellfest, cela reste une belle découverte, à surveiller de près pour ma part.

 


 

TEMPLE 

 

Argile

On est sur un groupe que je connais assez mal pour la simple et bonne raison que les trouver sur Youtube relève du tour de force. On a un mélange d'avant-garde, de doom et de death, français (cocorico...), qui bleugl... heu chantent en anglais, et pour le reste... ben < c'est du doom >. Ils sont également connus pour < une reprise > de Paradise Lost apparaissant dans un album hommage.

Pourquoi je dis qu'ils sont extrèmement difficiles à trouver ? Parce que bordel qu'est-ce qui leur a pris de choisir un nom pareil, ils n'auraient pas pu s'appeler "mega dépressif of the dead" comme tout le monde ? Plus sérieusement, quand on tape "Argile" sur Youtube, après avoir fait un rapide ménage dans tout ce qui n'est pas musical (lire, les multiples chaînes beauté vantant les mérites de l'argile) il faut faire attention à ne pas confondre avec "Pieds d'argile" qui, eux, sont un groupe de progressive metal finlandais qui parle à ses fans en français... Autant dire mission impossible si on n'a pas les titres exacts des chansons... C'est d'un pratique sans nom...

 

Enthroned

Je connais de loin, parce que le groupe a été fondé par deux ex membres de Morbid Death qu'une amie écoutait (et qui était un groupe de black metal underground, surement un des plus connus pour la simple et bonne raison que le fondateur du groupe est le chanteur suicidé de Mayhem). C'est du black metal belge, pas grand chose à dire à part l'habituel : "ça gueule !" 

En résumé, à ne pas rater pour ceux qui aiment le genre, pour les autres : fuyez !

 

Melechesh

On va commencer par un petit topo prononciation : le nom du groupe se lit "Mélekesh" (et veut dire  Roi du Feu en hébreu pour les curieux). S'il y a bien un genre universel et qui accueille tout le monde, c'est bien le metal (dans le sens large du terme). Pour preuve, on a là un groupe classé selon les sources soit dans les classiques black/death, soit dans une catégorie quasi créée pour eux à savoir le Folk type Moyen-Orient. Et pour cause, ce sont les < oreilles d'Israel > que ces joyeux lurons font saigner. Bon par contre à part pour souligner leur pays d'origine, je ne vois aucune justification au classement folk et encore moins Moyen-Orient...

Assez bizarrement, trouver des infos fiables sur eux relève du tour de force, alors qu'ils tournent depuis 1995 et qu'ils sont quand même assez connus et reconnus. Entre ça, le fait qu'ils soient des champions des chaises musicales et leur orientation de base, clairement ils ne font pas partie de mes groupes fétiches. A réserver à des oreilles averties.

 

Arkona

J'ai découvert Arkona un peu par hasard en recherchant des groupes à chanteuse, et je l'ai retrouvé encore par hasard en lisant l'affiche.
On part dans du pagan metal russe, avec une formation emmenée par une chanteuse donc, mais rien à voir avec les groupes symphoniques (Epica, Nightwish etc). Pour donner une idée du style on peut citer le doux surnom de la chanteuse, "Masha Scream"...  

On est donc plus dans une version sorcière qui récite son livre et < invoque des démons > (soit dit en passant, vu que c'est du pagan et que je ne comprends rien parce qu'elle chante en russe, on n'est peut-être pas si loin de la réalité...).

On ajoute à cela a une voix et une présence envoutantes et ça passe très bien, que ce soit dans des titres < assez énervés > ou < d'autres plus mélodiques >

 

Une fois de plus, on dit < merci Arte > grâce à qui j'ai pu suivre le concert en direct, ce qui a confirmé mon gros coup de coeur pour un groupe assez atypique.


Cradle of Filth

Ils font partie des groupes ultra classiques qu'il faut, à mon sens, au moins passer voir ne serait-ce que pour leur univers. Les décrire reste compliqué : goth pour les uns, black, voire death, voir death mélodique pour les autres, je me contenterai de préciser que le style du groupe dépend du délire du jour de son frontman, "Dani Filth". J'ajouterai que Cradle of Filth fait partie des groupes à chanteuse, mais qui est ici au second plan et n'apparait que comme choriste, et change d'ailleurs régulièrement selon les besoins/envies de Dani Filth. Après, j'ai ma petite théorie perso comme quoi il faut quand même le supporter, l'autre taré...
Ils sont surtout connus pour leurs mises en scène très recherchées, théâtrales et impressionnantes. Ce sont de grands malades (surtout un, vous l'aurez compris), très portés sur l'univers goth, l'horreur et toute la culture autour de Lovecraft. Le genre où l'on finit par se demander si c'est du génie à l'état pur ou s'il ne vaudrait pas mieux tout bonnement les interner et jeter la clé... ou les deux...
Leur titre surement le plus connu (et pour ma part une de mes chansons préférées) et qui donne une excellente idée de l'univers particulier du groupe :

(sur lequel certains auront reconnu la chanteuse de Theatre of Tragedy)

Malsain ? pensez-vous... En même temps, venant d'un groupe qui ouvre le concert par une ode à Cthulhu, vous vous attendiez à quoi ? Avec les paroles, ça donne ça :

J'avais cependant une légère réserve sur la forme du chanteur, il faut l'avouer parfois inégal. Réserve rapidement levée, même si je pense que l'ingé son en charge du concert s'est légèrement fait surprendre... :

 

Satyricon

Surement un des piliers du black metal norvégien (qui je l'avoue n'est pas vraiment mon domaine de prédilection...), Satyricon est un groupe assez inhabituel et remarquable.

Déjà, il ne compte que deux membres, fixes depuis 1993. Le premier, surnommé "Satyr", est celui qui a donné au groupe son nom définitif en 1991. Car non, Satyr n'est pas le fondateur du groupe et le groupe tournait avant sous le doux nom d'Eczema, et avait même déjà une certaine renommée dans le milieu. En revanche, Satyr est le chanteur et compositeur du groupe, ainsi que l'interprète de quasi toutes les pistes album. Seule exception ? la batterie, qu'il a bien composée mais est jouée sur l'album par son ami Frost (arrivé en 1993 après le départ du fondateur), deuxième membre actuel du groupe. Alors certes vous me direz qu'il existe de nombreux génies dans la musique capables d'imaginer, écrire, jouer et enregistrer à eux seuls des albums entiers... sauf que réaliser cette prouesse à l'âge d'à peine 17 ans et en faire un des albums phare d'un genre entier, respect.

Il est du coup délicat de parler du passé du groupe, même si on les résume à deux personnes (et donc relativement fixes depuis 1993, date d'entrée de Frost) on peut tout de même mentionner qu'ils étaient en fait trois jusqu'en 1997. Pour commencer, de 1993 à 1996 ils ont tourné avec Samoth, qui deviendra par la suite LE bassiste d'Emperor (dont j'ai eu l'occasion de parler à l'occasion de leur venue en 2014). A son départ en 1996, il aurait été remplacé pendant un an par un guitariste, qui se faisait alors appeler Kveldulv avant de changer de nom de scène et rejoindre entre autres le groupe Darkthrone. Sur lui, mes informations ne sont pas claires. Il est pour certains un membre à part entière de Satyricon durant cette année, pour d'autre juste un guitariste de session (recruté uniquement pour cet album). Le groupe gardera ensuite une formation fixe (le contraire serait malheureux quand même, vu qu'ils ne sont que deux...) mais tourne évidemment avec des musiciens qui les rejoignent pendant les tournées. 

A noter enfin que Frost a défrayé internet il y a quelques années un jour où il a été filmé < embarquant dans un avion >, il faut bien avouer que l'enfant assis à coté de lui n'avait pas l'air très rassuré par son voisin (et je peux le comprendre sur ce coup).

Musicalement, c'est du black, donc pas de surprise : < ça gueule beaucoup trop pour moi >. Je précise au passage que j'ai pris une chanson au pif, je ne sais pas si elle est représentative du groupe et si un fan s'égare par ici et souhaite donner d'autres pistes à écouter, je l'invite à le faire dans les commentaires.

 

Shining

Bon... Comme expliqué lors de la chronique 2014, j'avais à la base fait une légère bourde en confondant les suédois (suicidaires...) avec les norvégiens. Il est grand temps de la réparer.

Le Shining qui nous intéresse cette année est donc un groupe norvégien formé en 1999. Niveau groupe et chaises musicales, on en est au stade où il vaut mieux retenir un nom : Jørgen Munkeby, chanteur, guitariste, compositeur, saxophoniste (oui oui) et seul membre constant.

Pour le genre musical, le plus simple est de se fier au titre d'un de leurs albums : Blackjazz. Non vous ne rêvez pas, on a là un mélange entre jazz et metal (quand je dis que ça ose tout, un metalleux...). Ce qui donne... et bien un mélange que je ne saurais pas décrire et dont je vais donner quelques exemples, comme < cet extrait > de Blackjazz justement ou encore < cet autre titre >.

Autant être claire, me concernant ils partent avec un certain handicap puisque je n'apprécie pas du tout le jazz. Mais je dois admettre que certains titres sont sympas, ont le mérite de ne ressembler à rien que je connaisse et rien que pour ça j'irais surement écouter en live ce que ça donne si j'en ai l'occasion.

 


 

 

ALTAR

 

Shape of Despair

 

On reparle de doom,et on va en résumer le principe général par : c'est l'histoire de mecs qui donneraient des envies de suicide à un David Guetta sous exta. Là on a du funeral doom atmospheric, autrement dit du doom pour ceux qui auraient encore des idées joyeuses après Paradise lost et autres My dying bride. En gros, plus sombre ça porte un nom, ça s'appelle "mort".

Shape of despair est un des vétérans et un des meilleurs représentants du genre. Fondé en Finlande sous le nom Raven en 1995 avant de prendre 3 ans plus tard leur nom actuel, il a connu relativement peu de changements (le principal étant le recrutement en 2001 d'une voix masculine pour répondre à la féminine déjà présente). 

Mais, à la différence des malades de Cradle of Filth, Mayhem et autres Shining, pas de dimension malsaine visuelle ici, hors un spleen ambiant (c'est atmosphérique quoi...). Ca joue sur l'ambiance, des tableaux travaillés comme des oeuvres d'art, une musique qui va avec et décrit sans jamais tomber dans la facilité ou le gore. Personnellement je trouve ce groupe relaxant, ils me permettent souvent d'évacuer les pensées sombres sans tomber dans l'excès ou le désespoir total, je les trouve assez bizarrement très apaisants.

Une démonstration parfaite avec < ce clip > que je trouve perso magnifique. Il n'y a techniquement rien d'extrême, il y a de belles mélodies, aucune image n'est choquante, même le chant est travaillé et contraste avec le growl. Et pourtant j'ai rarement vu un titre décrire aussi bien un état de désespoir que celui-là. En autre exemple de leur génie et leur musicalité, je pourrais citer également < celle-ci >

Par contre le titre montre également ce qui fait que je suis assez mitigée sur la présence de groupes de ce genre en festival. Pour installer une atmosphère il faut du temps, temps que les groupes passant tôt dans la journée n'ont pas forcément. Ce qui est fort dommage.

 

 

Vallenfyre

 

Vallenfyre est ce qu'on appelle un Supergroupe (soit un groupe formé par des membres d'autres groupes existants à coté), et accessoirement le 2ème projet du parolier et guitariste de Paradise Lost, groupe de doom présent l'année dernière. A savoir qu'il a fondé le groupe suite à la mort de son père d'un cancer du poumon en 2009. On ajoute à ça l'ex guitariste de My dying bride (groupe au passage que j'adore, mais jpense que le nom donne une légère idée de leur orientation musicale...), un batteur passé entre autres par Paradise lost et par Cradle of filth et un bassiste dans le même jus.

Donc je prends un des mecs les plus sombres du doom metal, qui vient de perdre son père, et crée un groupe en son honneur, à ton avis ça donne quoi ? Gagné ! Du < metal extreme >. Pour décrire cela de façon très simple, on prend les traits caractéristiques du doom (atmosphère très sombre, textes torturés, rythmes pesants, et j'en passe) et on les pousse à leur extrème. Ce qui donne un résultat fort joyeux (ou pas) et < pas du tout à la limite du malsain >.

Personnellement, j'apprécie tout de même certains mélodies et rythmes, et même par moments le coté un peu tordu. A éviter en cas de déprime cependant...

 

Dying Fetus

Rien que le nom m'amuse... Donc au cas où le nom justement ne serait pas assez explicite, il s'agit d'un groupe de death américain, mélangé à du grind et du hardcore (parce que le death c'était pas encore assez brutasse). < Sans moi, merci... >

 

Children of Bodom

Je préfère prévenir, je les connais principalement par leurs reprises très souvent WTF, comme leur reprise tout en finesse (ou presque) de < Britney Spears > ou encore une version de The Final Countdown d'Europe que je n'ai pas encore réussi à trouver sur youtube parce que certains confondent (ou font exprès de confondre, au choix) avec les versions plus récentes de Dispatched et Norther. Soit dit en passant, beaucoup leur attribue des reprises qu'ils n'ont en réalité jamais faites (comme One de Metallica, autre reprise de Dispatched) donc méfiance par rapport à ce que vous pouvez trouver en ligne.

A part cela, Children of Bodom est un groupe de death mélodique finlandais, formé en 1993 sous le nom d'Inearthed et connu sous son nom actuel depuis 1997. Les membres fondateurs, et seuls à ne jamais avoir changé, sont le chanteur et guitariste Alexis Laiho et le batteur dont je n'arrive jamais à retenir le nom (Jaska Raatikainen, merci wiki) parce que je ne parle pas finlandais. Ils ont eu quelques chaises musicales, mais finalement relativement peu compte tenu de leur longévité. Seul le guitariste rythmique a changé deux fois (dont une en 2015, juste avant le Hellfest), le bassiste et le claviériste une seule.

A noter enfin qu'ils font partie des groupes à mascotte, la leur s'appelant Roy et représentant simplement la Faucheuse (une grande silhouette avec une cape noire cachant son visage et armé d'une gigantesque faux).

Ils se classent donc dans la catégorie "ça gueule mais c'est supportable" , surtout < certaines chansons > qui se rapprocheraient presque du power metal (à part la voix bien entendu). Est-ce que ce "presque" me les rendrait supportables en live ? Aucune idée, je n'ai pas encore eu l'occasion de les croiser mais si j'ai une occasion ils font partie des rares groupes du genre que j'irai surement écouter par curiosité.

 

Meshuggah

On retourne chez les suédois pour le dernier groupe des autres scènes avec du metal progressif/avant-garde. Meshuggah tourne depuis la fin des années 80, et n'ont depuis leurs débuts changé que leur bassiste. Leur nom est inspiré d'un mot yiddish qui veut dire "fou".

Clairement ce n'est pas un groupe que je connais bien ni même que j'apprécie, les raisons étant résumées dans < ce titre exemple >.

13 novembre 2017

La tête dans les planètes

La tête dans les étoiles, ou plutôt dans les planètes.

 

Aujourd'hui même, à l'heure exacte où cet article est publié, juste avant le lever du soleil, se déroule dans le ciel un spectacle aussi rare que grandiose, et aussi simple qu'inimaginablement complexe. Un événement d'une ampleur telle qu'il nous rappelle à tous que nous ne sommes, à l'échelle de l'Univers, pas plus signifiants qu'un poil de chat.

 

Le principe en est extrèmement simple, au point que que nous en voyons la définition... dès l'école primaire. Petit rappel de géométrie basique, et plus précisément de la définition... de la droite :

" La ligne droite est le plus court chemin entre deux points"

Nommons-les T et J pour changer un peu et poursuivons :

"Les dits points constituent un segment"

Fort bien, la droite elle-même est cependant infinie et continue de chaque coté. Poursuivons encore :

"On dit que trois points sont alignés si et seulement si* l'un de ces trois points appartient au segment déterminé par les deux autres"**

Donc si je reprends notre exemple, le point V (toujours pour changer un peu) est aligné avec les points T et J si et seulement s'il appartient au segment [TJ].

 

Quel rapport avec des planètes ? Quel rapport avec le fait que j'ai tellement peur de rater le lever du soleil que j'écris cet article en pleine nuit pour avoir un maximum de chances de capturer en photographie l'instant précis qui m'intéresse ce matin ? 

 

Les fans d'astronomie vous le diront, cinq de nos planètes sont visibles facilement, à l'oeil nu. Il s'agit de Mercure, Vénus, Mars, Saturne et Jupiter. La plus facile à repérer est de très loin Vénus, parce qu'elle est la plus brillante. La deuxième plus facile est Jupiter, malgré la distance, simplement à cause de sa taille et là aussi de sa brillance.

Normalement, à ce stade vous commencez à faire le lien avec le segment de droite que j'ai choisi. Prenons, au hasard total bien sûr, la Terre comme point T. Un point énorme de notre point de vue mais à l'échelle de l'Univers c'est exactement ce que notre planète est. Toujours au hasard, choisissons comme autre point Jupiter, le point J. Les deux planètes sont séparées en moyenne par quelque chose comme 591 millions de kilomètres. Ceci dit, comme précisé, une droite est infinie et il n'est nulle part interdit de prendre un segment de 591 millions de kilomètres.

Et bien aujourd'hui, lundi 13 novembre à environ 1h du lever du soleil, un point va tellement se rapprocher de notre segment qu'on aura presque l'impression qu'il se trouve pile dessus. Ce point, c'est mon point V de tout à l'heure, Vénus.

Parce que ce sont des notions qui, même si elles m'intéressent, dépassent largement mes compétences et que d'autres les expliquent beaucoup mieux que moi, et parce qu'un schéma simple vaut un long discours indigeste, je vais me contenter de montrer l'explication du site Stelvision :

position_planetes_15nov17

Presque, disais-je. Le "presque" ne sautera pas avant 2065, l'une des rares occasion de voir un alignement tellement parfait que Vénus occultera totalement Jupiter et qu'on aurait pu parler d'une éclipse si Vénus se trouvait assez près pour projeter son ombre sur la géante orange... ce qu'il est compliqué de faire quand la cible de ladite ombre se trouve à quelques 670 millions de kilomètres.

Mais réfléchissons quelques minutes, à l'échelle ne serait-ce que de notre système solaire, en raison des distances évoquées, des orbites des différentes planètes etc, quelle probabilité d'aligner de cette manière trois corps célestes monstrueusement grands mais encore plus monstrueusement loin ? Et quelle probabilité pour qu'il fasse suffisamment clair en Bretagne ce matin-là pour que je tente de prendre des photos de l'événement ?

 

Et pour corser le tout, ce joli spectacle n'est donc visible que juste avant le lever du soleil, dans ce court laps de temps où Vénus sera au-dessus de notre horizon mais le Soleil encore planqué en-dessous.Et c'est là que je suis contente de très bien résister au froid...

Pour résumer, nous avons donc sur la série de photos ci-dessous la démonstration d'une définition de géométrie que nous avons tous apprise à l'école primaire... à l'échelle de notre système solaire. Un segment de droite d'une longueur qui se calcule en centaine de millions de kilomètres qui va presque être rejoint par un point lui-même à des centaines de millions de kilomètres des deux autres points.

Le tout avec, en guise de "points", des planètes. A gauche Vénus, à droite Jupiter. Mes excuses pour la qualité des photos, je n'ai ni le matériel ni les connaissances pour faire mieux.

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Je ne sais pas vous, mais là tout de suite, je me sens environ aussi signifiante qu'un poil de chat.

 

 Petit bonus : un clin d'oeil d'un autre astre que je photographie régulièrement, juste avant d'arriver chez moi pour me recoller au chaud

P1190523

 

 

* Petite parenthèse : il m'avait tellement manqué, celui-là...

** Merci Wiki !

 

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31 octobre 2017

Jack O'Lantern, ou pourquoi j'adore Halloween

J'adore Halloween. Les festivités de la Samain sont surement mon moment préféré de l'année, et cela m'attriste de plus en plus de voir les commerciaux les pourrir.

Alors plutôt que râler sur [insérer réseau social à la mode], j'ai préféré ré écrire une des histoires qui font que j'adore Halloween : l'histoire de Jack et de sa lanterne.

 

Nous sommes dans la campagne irlandaise en un temps fort reculé. En ce temps-là vivait un homme qui s'appelait Jack. Jack était maréchal-ferrand et battait la campagne pour ferrer les pieds des chevaux. Jack était aussi, comme tout irlandais qui se respecte, un ivrogne qui en profitait pour battre les tavernes du pays. Et s'il pouvait se faire inviter, c'était encore mieux, car Jack n'aimait pas dépenser ses sous et préférait que les autres le fassent à sa place.

Un soir, lors de sa traditionnelle pause dans la taverne du coin, Jack déjà un peu éméché bouscule un client un peu particulier. Car ce soir-là, dans cette taverne-là, le Diable est attablé et cherche une âme à corrompre. Le Diable va alors lui proposer ses faveurs en échange de son âme, et Jack hésite à se laisser convaincre. Il demande alors au Diable de lui payer un dernier verre avant de donner sa réponse. Le Diable accepte et se transforme en piécette qui roule sur le comptoir en direction du tavernier... mais est stoppée par la main de Jack qui attrape la pièce et l'enferme dans sa bourse, dans laquelle se trouve entre autres une petite croix. Le Diable pris au piège n'a alors d'autre choix que de négocier avec Jack, qui accepte de le relâcher à la condition qu'il ne vienne réclamer son âme que dix années plus tard.

Les années passent, dix précisément, et Jack un soir croise sur son chemin le Diable venu réclamer l'âme qui lui a été promise. Jack se voit piégé, obligé de tenir sa parole, mais demande avant cela que le Diable lui cueille un des fruits du pommier qui se trouve près du chemin. Le Diable accepte, grimpe sur les épaules de Jack puis sur les branches de l'arbre... sur lequel Jack, qui a sorti son couteau, sculpte alors une petite croix. Le Diable est piégé une nouvelle fois, une nouvelle fois forcé de négocier avec Jack qui lui fait alors jurer que jamais il ne prendrait son âme. Ce que le Diable, faute de meilleure option, accepte et Jack efface alors la croix du tronc de l'arbre.

Seulement quelques années plus tard, Jack, comme tout humain, finit par mourir. Il se présente au Paradis, mais les portes ne s'ouvrent pas pour tel ivrogne. Alors il se présente en Enfer, mais le Diable lui rappelle qu'il a promis que jamais il ne prendrait son âme. Alors Jack négocie une dernière fois avec le Diable, qui lui donne un charbon ardent que Jack place dans un navet qu'il a lui-même creusé, afin d'en faire une lanterne pour éclairer son chemin dans l'éternelle obscurité.

Car Jack est désormais condamné à errer seul et sans but jusqu'au jugement dernier. Et l'on dit que chaque année, pour Halloween, le soir de sa mort, on peut encore croiser dans la campagne Jack et sa lanterne.

 

Cette histoire que beaucoup croient inventée par les Américains, elle y a en fait été importée d'Irlande et provient d'un vieux conte celtique. Le navet a été remplacé par la citrouille, plus fréquente  aux Etats-Unis effectivement, lors de la grande famine  de 1845-1850 qui a provoqué un exode massif des irlandais sur cette terre nouvelle.

24 octobre 2017

Une balade au pays des mots

Vais-je y arriver ? 

Douter

Stresser

A 8 jours de l'échéance par l'angoisse être rattrapée

Hésiter

Trébucher

Enlever le tapis dans lequel je me suis déjà pris les pieds

Modifier

Essayer

Une copie peut-elle être éclairée ?

Changer

Améliorer

Prendre ses marques dans un style renouvelé

Respirer

Se lancer

Ne plus voir de l'objectif que les étapes que je me suis fixées

S'engager

Se motiver

Parce qu'au fond se lancer c'est déjà avoir gagné

 

Bref, je retente le Nanowrimo cette année. Pour les nombreux qui ne connaissent pas, il s'agit d'un défi d'écriture (National Novel Writing Month) qui se tient tous les ans pendant le mois de novembre, et qui se résume très simplement : un mois, un roman, 50.000 mots.

Et une fois n'est pas coutume, un clin d'oeil à une chaîne youtube géniale, qui m'a inspiré ce texte d'entrainement pour ce qui m'attend. Ils sont cependant bien plus doués que je ne suis dans ce style d'écriture.

 

30 août 2017

Je hais les photos

Je hais les photos. Plus précisément, je ne supporte pas qu'on me prenne en photo et je ne supporte pas de me voir en photo. Pourquoi faire un article sur le sujet du coup ? Parce que j'en ai marre. Marre d'entendre sans cesse les mêmes arguments. Alors je vais essayer d'expliquer, à l'écrit, pourquoi c'est mon droit de ne pas aimer cela et pourquoi cela ne devrait pas être un problème.

 

Nous sommes dans une époque assez particulière où l'ego de chacun prend de plus en plus de place. On nous explique qu'il faut "aimer son corps et ses défauts". On facilite également le contrôle de l'image puisque, mode du selfie (et pratiques assimilées, snapchat, instagram etc) oblige, nous sommes désormais tant photographes que modèles et certains s'amusent ainsi à scénariser leur vie en clichés modèles. On met même des conseils à la disposition du commun des mortels pour perfectionner cet art et vanter les mérites de cette (à mon goût) sur-exposition de nos physiques. Tant, bien sûr, qu'on rentre dans une certaine "norme", faute de quoi on rentre dans la catégorie dont "on" a le droit de se moquer puisque la personne doit assumer son choix de "ne pas s'arranger".

Sauf que cette phrase destructrice je ne l'ai que trop entendue. Depuis mon plus jeune âge, on me la rabâche. On me fait comprendre que je ne suis pas jolie et que donc mon seul espoir dans la vie c'est de tout faire pour ressembler aux autres, aux "vraies" filles, celles qui auront toute l'attention qu'elles méritent parce qu'elles sont tout ce qu'une femme doit être... et que je ne suis pas.

Soit dit en passant, la beauté étant après tout subjective, est-ce réellement un problème que je ne sois pas considérée comme "jolie" ? A mes yeux ça ne devrait pas en être un... si ce n'est qu'on a essayé de me faire prendre conscience de ma monstruosité, et  qu'on m'a rappellé à chaque occasion que je ne fais rien pour arranger mon cas. Parce que certes je n'y suis pour rien si je suis "moche", mais je "devrais" tout de même "faire un effort", apprendre à me maquiller, me comporter comme une fille "normale" et apprendre à sourire sur les photos. Mais comme je ne trouvais de toute façon pas grâce aux yeux du photographe, à chaque photo où ma tête n'était pas à la hauteur de ce qu'on espérait, à chaque rappel de la déception que je suis en tant que fille, on me rabaissait encore plus. On m'a rentré insidieusement, sans même que j'en sois consciente, cette "vérité" dans le crâne : je suis un monstre dont personne ne voudra et je fais honte à ceux qui me connaissent.

On ira même jusqu'à justifier l'injustifiable. Devant les remarques libidineuses d'un adulte alors que j'étais à peine adolescente, on me demandera à moi de m'excuser et on m'expliquera que je ne devrais pas m'offusquer de remarques sur "mon seul argument de vente". Oui, textuellement. Devant mon refus de laisser mon premier copain abuser de moi, on me reprochera d'avoir quitté "le seul qui me supportait".

Alors photo "ratée" après photo "ratée" (aux yeux des photographes), j'ai appris à craindre ces instants, à les fuir. J'ai appris à me haïr à un point qu'il m'est difficile de l'expliquer sous peine de faire peur. De me faire peur, aussi. Chaque fois que je vois quelqu'un préparer un appareil photo, je les entends ces voix, dans ma tête, continuer ce travail de sape. Je n'ai plus besoin d'un regard extérieur pour me voir comme un monstre, je le fais désormais toute seule.

 

 

Et dans un monde où beaucoup passent leur temps à vous expliquer que "l'essentiel dans la vie, c'est de s'aimer", j'ai fini par dire stop. Stop à tout. Parce que si je conçois totalement que certains ressentent le besoin de gonfler leur confiance et leur estime de soi, si je comprends parfaitement que pour la plupart des personnes cela est une aide réelle, pour les personnes dans mon cas c'est une torture bien inutile.

Je l'ai réglé autrement, mon problème d'estime. Je ne m'y confronte simplement pas. J'évite les miroirs, je suis passée maître en esquive de photographe. Oh bien sûr certains et certaines insistent et essaient de m'avoir à mon insu, tant que je ne m'en rends pas compte c'est leur problème, pas le mien. Je demande juste dans ces cas-là qu'on ne m'impose pas de faire face au résultat. Parce que dans mon cas je suis face à un blocage tellement important que la douleur est bien réelle, physique, aussi violente qu'un coup. Je ne suis pour l'instant pas capable de passer outre.

Et ce n'est pas grave. Après tout, je peux parfaitement vivre sans voir mon visage placardé partout. J'ai le droit de baser ma mémoire sur d'autres supports. Je sais parfaitement que je ne serais jamais top model, et cela tombe bien je n'aspire pas à l'être. Le physique pour moi n'est qu'un détail (pour être totalement honnête, un détail dont je me passerais volontiers), un détail qui pour beaucoup a pris une place primordiale. C'est leur choix, conscient ou non, et je le respecte.

 

Je ne demande pas qu'on comprenne, vous ne pouvez pas. Heureusement, d'ailleurs, car pour comprendre parfaitement  il vous faudrait passer par ce que j'ai vécu, ce que je ne souhaite à personne. Je demande juste de respecter mon choix de refuser les photos et de vivre, comme je le peux, avec une estime inexistante. Parce qu'en l'état, à l'heure où j'écris, c'est le seul moyen que j'ai trouvé pour fonctionner quand même, et ça marche. Ce n'est bien sûr ni parfait ni la solution idéale, mais tant que j'évite ces confrontations qui restent trop douloureuses, ça marche.

Mon cas n'est bien entendu pas une généralité, mais s'il-vous-plait, la prochaine fois qu'il vous viendra l'envie de dire à quelqu'un qu'il "faut" "avant tout" qu'il s'aime, prenez le temps de réfléchir à votre vocabulaire. Non il ne "faut" pas, je vous assure qu'on peut fonctionner sans, et parfois c'est (temporairement ou pas, le temps le dira) la meilleure option. Vous ne savez pas par quelle souffrance la personne en face de vous est passée, et il/elle a parfaitement le droit de ne pas avoir envie de s'étendre sur le sujet. Et même s'il n'y avait pas de souffrance derrière cette décision, c'est son droit et ça ne bouleversera pas votre vie, alors qu'est-ce que cela peut bien vous faire ?

 

Pour ceux qui apprécient la lecture, un essai que j'ai lu il y a fort fort longtemps et qui est dans ma (trop) longue liste de livres à relire absolument : L'euphorie perpétuelle, de Pascal Bruckner. Sous-titrée "essai sur le devoir de bonheur". Il ne vous expliquera pas comment être heureux, il vous expliquera qu'on peut vivre sans ce modèle imposé, et que parfois on vivra même mieux en se libérant de cette pression inutile.

 

19 juin 2017

Hellfest 2017 : Review à chaud

J'ai longtemps hésité à faire cet article, déjà parce que je récupère physiquement de ma journée sur place et parce que réagir à chaud n'est pas dans mes habitudes, mais après tout pourquoi pas essayer. J'étais donc de retour au Hellfest (enfin !) ce samedi 17 juin 2017.

 

Dans les généralités, pour commencer un IMMENSE merci à tous ceux que j'ai croisés sur place. C'était mon premier festival en solo, je n'aurais fait ça nulle part ailleurs et la gentillesse de tous m'a prouvé que j'avais bien fait de dépasser mes craintes. Immense merci également à l'organisation du festival pour offrir ce moment qui nous est si cher. De plus on a une organisation à l'écoute, avant et pendant le fest. J'en veux pour preuve les messages sur l'énorme affluence de l'an dernier, problème totalement réglé cette année ça circulait impeccablement même pendant les têtes d'affiche. J'en veux pour preuve également la super idée de ramener des lances à incendie pour arroser la fosse pendant les grosses chaleurs. J'en veux enfin pour preuve l'organisation des parkings et aires de stationnement et les bénévoles et policiers mobilisés pour que tout se passe bien dans la ville (balisages inclus), j'en connais qui devraient venir en stage et prendre des notes (ce message vise explicitement les Vieilles Charrues qui ont de gros soucis d'orga de ce coté).

Et enfin, merci à tous ceux qui ont filmé les concerts et ont posté leurs videos, cette review serait bien vide sans vous.

 

On va traiter le seul point négatif rapidement, à plusieurs moments de la journée les points d'eau potable sont tombés en panne, ça a touché plusieurs desdits points. De plus même quand ils marchaient le débit d'eau n'était pas fantastique. Ceci dit, à chaque fois que ça m'est arrivé je l'ai signalé à un membre du staff (souvent aux patrouilles de secours qui surveillaient qu'il n'y ait pas d'incident sur les MS, parce qu'ils étaient repérables de très loin avec les tenues oranges) et ça a été rapidement réglé.

 

Niveau concerts, étant garée à 9h30 et sur le site vers 10h10, j'ai eu la chance de ne rien rater, et c'est tant mieux puisque j'avais un planning assez tendu avec beaucoup de groupes qui m'intéressaient, que ce soit des découvertes ou non. Je rajouterai des liens live si je trouve des moments qui m'ont marquée, ainsi que les liens Arte Concert (encore merci à eux !), mais cet article ne concerne que cette journée particulière. Le reste sera comme à mon habitude traité dans une chronique spéciale.

 

10h30 : ouverture du fest' et des Main Stages avec Jared James Nichols

A peine arrivée, premier concert découverte. J'avais hésité entre lui et Los Disidentes del Sucio Motel mais le blues américain l'a emporté, et je ne regrette pas mon choix. L'ouverture des MS s'est faite avec un grand sourire par un mec visiblement ravi d'être là, rameutant une jolie foule de curieux vu l'heure. J'ai trouvé les titres super sympas, une belle maîtrise tant de sa guitare comme de sa voix et, chose inédite pour moi pour un concert de début de journée, un rappel : une petite base de fan avec une banderole l'a acclamé quand le set a été fini, je n'ai pas prêté attention à ce qu'ils disaient et quelques secondes plus tard il est revenu, toujours avec le sourire, jouer un court morceau à la guitare avant de les remercier et quitter la scène pour de bon.

< Pour exemple >

 

11h05 : la promenade de la journée et l'occasion de voir un bout de plusieurs groupes

Sur la MS1 arrive alors le hard rock des allemands < The New Roses >, autre découverte pour moi. Là aussi j'avais hésité entre leur concert et Monolithe (doom) qui passait à l'ombre sur la Temple.Etant sur place je suis restée voir le début du set (fort sympathique), avant de me dire que vu l'enchainement que je prévoyais plus tard en plein soleil un peu d'ombre ne ferait pas de mal. Je suis donc rapidement partie faire un tour du petit bois, jeter un oeil et une oreille dans la Warzone où jouait un Verbal Razors trop énervé à mon goût (mais mettant visiblement un joyeux bordel), lorgner sur le Hellfresh (mon seul passage de la journée...) pour finir par arriver à l'ombre de la Temple pour la fin du set de < Monolithe >, que j'ai trouvé également intéressant.

Je regrette un peu de n'avoir pas consacré plus de temps à ces deux concerts, cela dit d'une part il fallait bien que je visite, d'autre part ce n'est que partie remise vu que j'ai apprécié le peu que j'ai entendu.

 

11h40 : premier repas et retour sur les MS pour un enchainement de découvertes

Après Monolithe arrivait Carcariass, qui n'est pas vraiment dans les groupes que j'apprécie, j'ai donc mis les voiles et en ai profité pour aller manger avant la grosse affluence (au Hellsnack, où j'ai testé les nuggets tofu/blé, un peu secs à cause du blé mais autrement super bons, comme quoi on ne découvre pas que de la musique).

Suite à ça, je suis revenue vers les MS en plein set de Slydigs, plus rock mais très sympa néanmoins, avant de rester devant les Dead Daisies, découverts en regardant l'affiche et que je tenais à voir en live. Et sur place, là encore pas déçue du tout, un set qui s'enchaîne bien et un groupe fort sympathique, qui communique sans en faire des caisses.

< Pour exemple > ou < encore >

Et le premier coup de coeur de la journée.

 

12h50 : fuite sous tente avant d'affronter la chaleur et epic fail

Je sais que je vais en faire hurler certains mais non je ne suis pas restée devant Ultra Vomit, j'ai toujours le même problème avec le français et n'ai donc profité de loin que de leur video d'intro (merci pour m'avoir rappelé le thème des cartoons de mon enfance cela dit). Je suis allée à l'ombre de l'Altar où je me suis posée devant Crypt Sermon. La seule chose que je savais sur le groupe était que c'est du doom et le doom ça fait du bien aux oreilles quand on prévoit une après-midi agitée, choix là encore non regretté puisque j'ai passé un super moment à découvrir < leurs chansons >.

Fin du set et légère migration pour mon gros point d'interrogation de la journée, à savoir les < inclassables d'Igorrr >. Je les ai découverts lors de la retransmission d'un autre de leurs concerts par Arte, et ils étaient mon premier inratable de la journée, avec cependant une inquiétude sur le fait de supporter tout le concert. Et bien non seulement ce fut le cas, mais ils ont gagné une fan et font partie de mes coups de coeur. Ce groupe est totalement indescriptible, alliant voix classique, metal, électro et tout ce qui leur passe par la tête. Du genre < "ça passe ou ça casse" >, mais on ne peut nier le talent et ils sont fantastiques en live.

Petite anecdote : je savais que j'allais ensuite migrer vers la Valley et m'étais donc placée sur la droite de la fosse, mais c'était sans prévoir un ami présent également qui m'a envoyé un SMS peu après le début du concert pour me dire qu'il était entre l'Altar et la Temple... soit à l'opposé de là où je me trouvais... Consciente que vu nos goûts respectifs j'aurais surement peu de chances de le croiser à un autre moment de la journée, j'ai décidé de le rejoindre, donc suis sortie de la tente (plus facile que traverser la fosse, étonnament bondée quand on considère la présence de Phil Campbell en MS sur le même créneau) pour faire le tour par l'extérieur et revenir par l'Altar, en cherchant le point de repère donné (à coté du Marsupilami). J'ai fait toute la séparation sans le trouver avant de trouver une place à la barrière non loin de la scène et de lui renvoyer un message demandant de me rejoindre vu que je ne le voyais pas (je suis certes assez grande mais pas assez pour passer au dessus d'une foule de métalleux quasi tous plus hauts que moi). Bon, vous l'aurez compris, malgré ces efforts je le cherche encore et n'ai gagné que la joie de me retaper la traversée de la fosse en fin de concert, à contre-courant puisque la majorité repartait vers les MS. Ce qui en fait un magnifique Epic Fail ? me rendre compte dimanche en regardant la photo qu'il a postée du concert sur Facebook qu'il était probablement à 4-5m max derrière moi... Tyro si tu passes par là, je te hais ! Bien cordialement.

Et donc après Igorrr, direction la Valley pour une dose de doom exclusivement instrumentale avec les < américains de Bongripper >. Loin d'être gênée par l'absence de chanteur, j'ai trouvé la parenthèse très relaxante et agréable à l'oreille. Seul regret, que la durée du set ne permette pas plus de morceaux, ce qui est hélas un problème récurrent pour ce genre particulier.

 

15h05 : début de cuisson devant Ugly Kid Joe

Ugly Kid Joe faisait partie de mes inratables, et des groupes qui ont pesé dans ma décision de venir, je suis donc logiquement repartie sur les MS profiter d'un set de chansons bien sympathique avec en bonus une super reprise d' < Ace of Spades > (classique s'il en est de Motörhead). Il n'est bien sûr pas étonnant qu'une des premières videos mises en ligne soit leur mythique reprise de < Cats in the cradle >.

Ce que je trouve tout de même un poil dommage, parce qu'aussi belle soit-elle elle ne reflète pas vraiment le groupe ni le set joué, < plus énergique >, comme en témoignent < cet autre extrait > ou encore < celui-ci >.

Un groupe à mes yeux absolument mythique, que je suis ravie d'avoir enfin eu l'occasion de voir en live.

 

16h00 : Pretty Maids réveille la fosse

Les danois de Pretty Maids font partie des groupes qui n'ont pas tout le succès qu'ils méritent. Véritable piliers du heavy metal et classiques incontournables, ils excellent en live et ont accumulé pendant 35 ans une belle collection de hits entrainants. Ils faisaient bien entendu partie de mes inratables et étaient eux aussi une des raisons de ma venue, d'autant que je ne les avais jamais vus en concert. Même en sachant à quoi m'attendre, j'ai pris une énorme claque musicale. Un son absolument parfait pour un set absolument parfait, je ne saurais même pas vous dire s'il manquait certaines de mes chansons préférées, j'étais tellement embarquée dans le concert que si c'est le cas je ne l'ai pas remarqué. Pour témoin de l'ambiance et du niveau du groupe, voici le < début du concert >, leur bien nommé < Pandemonium > ou encore l'excellent < Future world > qui n'a pas pris une ride.

Cela dit, si je n'ai pas remarqué les absences, une des présences m'a particulièrement marquée, à savoir < Little drops of Heaven >, qui est déjà magnifique sur album mais qui prend toute sa dimension en live où la chanson devient un moment hors du temps.

 

16h55 : Steel Panther, égaux à eux-mêmes

Je préviens tout de suite, inutile de lancer les recherches sur la scène, je ne m'en suis pas approchée :)

Tarés pour les uns, géniaux pour les autres, les deux pour moi. Steel Panther est un groupe totalement délirant, proche de son public (surtout de la partie féminine...) et n'hésitant pas à se tacler sur scène entre deux chansons. C'est sûr, on aime ou on n'aime pas leur humour d'une finesse sans nom, mais on ne peut nier le super esprit du groupe envers ses fans ni leur énergie communicative et leur talent sur scène.

L'anecdote du jour ? En video :

Ca surprend souvent ceux qui me connaissent quand j'explique que je suis fan du groupe. Je suis assez pudique et sur la défensive facilement devant la lourdeur de certains mâles. Sauf que Steel Panther est certes un groupe d'obsédés, mais à aucun moment ils ne sont lourds avec leur public féminin et ils sont toujours très respectueux. Ils proposent mais ne forcent jamais, et le concert de samedi l'a encore prouvé quand ils ont fait monter sur scène toutes celles qui voulaient pour interpréter 17 girls in a row puis Gloryhole. Ils ont joué avec celles qui sont venues vers eux mais n'ont à aucun moment poussé celles qui préféraient être en retrait. Je connais un bon paquet d'hommes qui feraient bien de prendre des notes...

Pour le reste, < une video vaut tout beau discours >

 

18h00 : LA légende

Etant depuis un moment sur les MS, malgré quelques déplacements à l'ombre, je commençais à sérieusement cramer, et pourtant rien au monde ne m'aurait fait rater Dee fucking Snider, chanteur des regrettés Twisted Sister (qui faisaient leur tournée d'adieux l'an passé) et frontman absolument légendaire. Après une arrivée en grande pompe et frais comme un gardon (il va falloir qu'il m'explique comment à son âge il peut avoir une telle pêche par cette chaleur), il a commencé par expliquer à la foule qu'il va jouer une partie de tubes de Twisted Sister, une partie de chansons qu'il aurait voulu jouer avec Twisted Sister mais ne pouvait pas parce que pas de clavier dans le groupe et une partie de nouvelles chansons... mais sans nous prévenir quand c'était le cas parce qu'il a remarqué que chaque fois qu'il annonce une nouvelle chanson les gens partent aux toilettes. Et de conclure le discours par un mérité "what the fuck is wrong with you guys ?". Se faire engueuler par Dee Snider, priceless.

Assez logiquement une des premières videos en ligne est celle du mythique < I Wanna Rock > ainsi que du non moins mythique < The kids are back >.

Autre moment fort, quand Dee Snider s'adresse aux terroristes et détourne un autre grand classique du groupe, < We're not gonna take it >, pour leur expliquer le fond de sa pensée. Je n'aurais jamais cru être autant émue par cette chanson-là, la version originale se veut un rayon d'espoir pour tous ceux qui en ressentiraient le besoin, épurée comme le début a été joué elle prend une toute autre dimension.

 

18h50 : retour à l'ombre pour Turisas et mon carton rouge de cette édition

Bien contente à ce stade de retrouver de l'ombre, j'ai filé sous tente retrouver quelques uns de mes finnois préférés avec le groupe folk Turisas en très grande forme sous la Temple. Arrivée légèrement en retard à cause du décalage avec les MS et voyant la fosse blindée, j'ai décidé au début de me poser un peu coté Altar (comme beaucoup, parce que ça permettait de profiter du concert pas trop loin de la scène, reprendre des forces et ne pas gêner ceux qui préfèrent la fosse).

Et on en vient à mon carton rouge de cette édition, qui ne concerne pas Turisas qui a été irréprochable sur scène... mais Soilwork qui jouaient juste après eux sur l'Altar. Pour rappel, l'Altar et la Temple fonctionnent ensembles et sont cote à cote, donc en théorie quand un groupe joue sur la Temple, les suivants sur l'Altar préparent la scène mais sans déranger (d'autant que les balances sont déjà faites et que le groupe dispose d'un battement de 5-10 minutes pour fignoler). J'ignore si c'était le groupe ou leurs techs et pourquoi ils ont fait ça, mais un ENORME coup de gueule contre Soilwork et en particulier contre le connard qui s'est collé à la batterie pendant toute la durée du concert de Turisas (et non c'était pas un test, personne n'a besoin de 40 minutes non stop pour tester une batterie), ainsi que contre l'abruti qui l'a rejoint pour tester le micro en chantant dedans pendant 5 bonnes minutes, et pour finir contre le douchebag qui sur la fin s'est dit qu'au point où ça en était autant faire de même avec la guitare, parasitant le concert d'à coté parce que je rappelle que Turisas a un violoniste assez doué certes mais dont les solos de violons ont été sévèrement perturbés par Ducon 1er qui se défoulait sur la batterie à coté. Un tel niveau d'irrespect, je n'avais encore jamais vu ça et cela m'a peinée parce qu'à la base Soilwork est un groupe que j'apprécie (hors leur incapacité à régler leur son sur autre chose que "max"), ça m'a définitivement passé l'envie de les voir en concert.

Cela étant dit, le set de Turisas était excellent bien que trop court à mon goût et s'est fini par un Stand up and fight totalement épique. J'espère trouver rapidement des videos (de préférences de gens de l'autre coté de la scène, qui seront moins gênés par les parasites).

 

20h : fin de cuisson en MS et Saxon

Avoir des décalages entre les horaires des scènes a aussi parfois des avantages, comme celui de pouvoir aller tranquillement chercher de quoi manger avant de revenir finir la cuisson devant les anglais de < Saxon >. Bizarrement j'ai beau les connaître depuis longtemps je n'ai jamais vraiment suivi ce qu'ils font, ce que je regrette un peu. Je n'ai pas totalement pu profiter de leur concert, mon genou faisant des siennes à cause de la chaleur et fatigue accumulées j'ai dû m'éloigner un peu pour me poser, mais j'ai tout de même été scotchée par leur énergie et la qualité du set.

Ils ont enchainé les tubes et je pense qu'ils ont gagné un sacré paquet de fans, bien mérités.

 

21h05 : Airbourne, LA claque du jour

J'ai toujours été une grosse fan d'Airbourne mais je n'avais jusque là jamais eu l'occasion de les voir en concert.

Le résumé en un mot ? < Démentiel ! >

Rien n'aurait pu me préparer à ce qu'ils ont fait, ils ont mis une ambiance de malade, même selon les critères du festival. On garde à l'esprit que j'avais reculé, j'avais l'impression d'être à l'avant de la fosse. Tout le monde dansait et chantait, que ce soit devant les scènes comme dans le chemin où ceux qui passaient devaient avoir l'impression de passer par une autre dimension, jusque dans les bars où j'ai vu des gens se lever sur les tables pour danser. Dire que le set est efficace n'effleure même pas le niveau du groupe en live. Même si un temps de jeu plus long aurait été apprécié, les voir dans ce contexte-là avec le soleil qui se couche et les décorations qui s'allument, c'était simplement magique.

Pour ceux qui, comme moi, étaient assez loin de la scène et se sont demandé à un moment pourquoi ils ont prolongé Runnin' Wild, voici < la réponse >. En deux mots : grand malade !

 

22h20 : Apocalyptica, on souffle avant le final

J'étais un peu sceptique à la base sur le fait de coller nos violoncellistes préférés entre 2 groupes qui bougent beaucoup, j'avais peur que le concert soit mal perçu mais au final c'est vrai que la pause a fait du bien. < Apocalyptica > revenait donc au fest' pour les 20 ans de son album de reprises de Metallica. J'en ai entendu quelques uns râler que c'était chiant ou que quand même ils auraient pu recruter un chanteur, je les invite à se renseigner sur le groupe...

J'en retiens un point négatif, la sonorisation des violoncelles a visiblement posé quelques petits soucis à l'orga et c'est fort dommage car les loupés dans les graves ont par moment été gênants (en plein milieu de Nothing else matters par exemple, ce qui en a passablement énervé un). Mais à part ce détail, avoir Master of puppets qui est la première chanson de metal que j'ai écouté (à 6 ans...) au Hellfest c'est juste PRICELESS.

 

23h25 : Aerosmith, magistral

Je vais commencer par remercier les deux festivaliers avec qui j'ai passé le concert à discuter, partager, chanter (assez faux j'avoue) et danser, j'ai passé un super moment avec vous et une clôture de journée parfaite pour ma part.

Et je vais commencer par mon léger coup de gueule contre le groupe qui a annoncé une tournée d'adieux à la base, sous le titre "Aero-vederci", pour se rétracter 2 semaines avant le festival dans une interview où ils notaient que ça serait dommage de ne pas fêter les 50 ans dans 2 ans. Foutage de gueule, pas d'autre mot. Nous avons donc noté avec amusement que le titre de la tournée est joyeusement passé à la trappe, remplacé par le logo du groupe.

Concernant le set, rien à dire, les classiques y sont, les moments moins classiques également, le niveau musical est indéniable, le niveau visuel également. Aerosmith est un groupe à l'américaine, tout est rodé et maîtrisé à la perfection, et ça fonctionne encore très très bien. Ils aternent les énergies, les tubes, les reprises toutes aussi efficaces les unes que les autres à l'image de Mama Kin :

jusqu'à finir sur un Walk this way d'anthologie. 

En émotions notables l'incroyable Janie got a gun :

bien entendu I don't want to miss a thing :

et Cryin' (qui ont surement valu quelques tympans percés à nos voisins, avec mes plus plates excuses).

Et Dream on, ENFIN !! qui était LA chanson que j'attendais en live, interprétée à la perfection en fin de set, ce qui à son âge est une perf en soit :

Bref je n'ai pas été déçue du tout, si je dois pinailler j'admets volontiers qu'une chanson m'a manqué mais sans surprise vu qu'il s'agit de Fly away from here qui n'a été que très peu jouée live, je ne m'attendais pas à l'avoir.

 

Et le festival s'est pour moi terminé sur cette touche de nostalgie, j'ai passé encore une fois une journée grandiose, pleine de découvertes, de coups de coeur dans une ambiance fabuleuse. 18 concerts ou bouts de concerts démentiels, une ambiance géniale, une parenthèse qui fait du bien.

Et j'ai déjà hâte d'y retourner !

 

Bonus : Autres videos Arte du jour

Je mets ici les liens vers les autres concerts qui ont été retransmis ce jour-là (les autres jours seront dans la chronique) :


[A COMPLETER]

9 avril 2017

Hellfest 2014 : dimanche

On attaque le dernier jour de cette édition, jour néanmoins important puisque j'y étais, et vais donc pouvoir parler de mon ressenti non pas que grâce aux retransmissions mais en réel. Je vais donc pour cette journée évoquer les groupes que je connaissais déjà, mais également les nombreuses découvertes sur place.

 

WARZONE

 

Tagada Jones

On attaque par des punks bretons. Les Rennais tournent depuis les années 90, ont d'abord fait leur place sur la scène underground (à une époque où le "français moyen" sortait le crucifix à la vue d'une crète) et ont eu leur lot de chaises musicales plus ou moins claires. Trouver des sources fiables n'est pas évident dans leur cas, je m'abstiendrai donc de tout commentaire plus précis. Pour les thèmes, on reste dans les grands classiques punks (en rebellion contre le capitalisme, la mondialisation, les manipulations en tout genre, l'intolérance etc).

Techniquement le punk ça me parle, surtout quand ça tire sur le metal. Sauf que (histoire de me faire encore une fois des potes) j'ai un gros, gros problème avec la sonorité de la langue française dans ces genres-là. Je fais une allergie à ma propre langue maternelle, en quelque sorte. Je précise que ce n'est pas du tout un problème de compréhension des textes (du style "oui forcément, en français tu comprends ce qu'ils disent et du coup les paroles sont nulles"), je suis traductrice de formation et n'ai aucun mal à comprendre la plupart des groupes chantant en anglais et qui articulent un minimum. C'est vraiment un soucis dans la sonorité, dont je trouve qu'elle ne colle pas avec le genre.

Et donc assez logiquement, si ça ne me gêne pas pour Dagoba qui chante en anglais, pour Tagada Jones c'est déjà un poil plus compliqué, et ça explique que même si je connais et apprécie leur musique je n'ai suivi que d'une oreille distante.Et je n'ai aucun retour sur ce que ça donne en live, j'étais sur les Mainstages quand ils sont passés et les amis qui voulaient les voir n'ont pas pu accéder à la Warzone qui était pleine et avait l'air assez agitée.

< Pour exemple >

 

Misfits

On reste dans le punk mais on part aux USA cette fois pour un grand, un très grand classique du genre.

On va commencer par les chaises musicales parce que là, y a du niveau. Le groupe a été formé en 1977 par Glenn Danzig (le chanteur), rapidement rejoint par le bassiste Jerry Only. Si vous n'avez pas envie de vous prendre la tête, ne retenez que ce dernier, puisqu'il est le seul à ne jamais avoir bougé. Ils ont un turnover à faire pâlir d'envie le gérant de votre MacDo préféré. Le chanteur ira même jusqu'à dissoudre purement et simplement le groupe en 1983. Jerry Only fera repartir la formation en 1995 mais sans le chanteur, avec une orientation qui rappelle un peu plus le heavy metal, ce qui faisait assez débat sur les forums et là je comprends les fans : quand un groupe change non seulement sa lineup mais son orientation musicale mais continue à tourner sous le même nom, perso j'appelle ça du foutage de gueule. Imaginez votre réaction si Phil Campbell annonçait une nouvelle tournée de Motörhead avec Axl Rose pour remplacer Lemmy et un album orienté power metal. My point, exactly.

Pour la petite histoire, Danzig finira par réintégrer le groupe 2 ans après le fest.

Les autres ? Simple : 3 sur scène, 15 ex membres + le chanteur donc qui est revenu récemment. Ca fait beaucoup. Mais genre VRAIMENT beaucoup. Et bien sûr beaucoup trop pour moi.

Pour le reste, l'idée de base était de marquer les esprits avec quelque chose d'inédit. Que ce soit dans leur look (leur coiffure sera souvent copiée), dans leur mascotte (le Crimson Ghost), le maquillage de style corpse paint arboré en concert ou l'influence qu'ils ont eu sur des groupes plus récents, je pense qu'on peut parler de réussite totale. 

Pour ce qui est de la musique, n'étant pas forcément un groupe que j'écoute beaucoup je vais me contenter de donner un exemple de ce qu'était Misfits < avant dissolution > et un exemple de ce qu'ils étaient < à l'époque du fest >.

Je précise que c'est un style que j'aime beaucoup, mais peut-on réellement parler d'un groupe cohérent ? A mes yeux, clairement non et c'est fort dommage.

 

Turbonegro

Pour eux, je ne sais pas pourquoi mais j'ai longtemps été persuadée qu'ils étaient français... et je n'ai aucune idée d'avec quoi j'ai bien pu les confondre. On a donc un groupe norvégien de heavy tirant sur le punk, ou de punk à forte influence heavy, c'est selon. Me concernant, mon avis est simple : le heavy c'est cool.

Plus sérieusement, ils font partie quasi des dinosaures, tournant depuis les années 80 et ont comme petit défaut d'avoir une liste d'ex beaucoup trop longue. Ce n'est pas un groupe que j'ai réellement suivi, au final je les connais assez mal mais j'apprécie beaucoup ce que je connais, dont < cet exemple > ou encore < celui-ci >.

Ils ne font pas forcément dans la finesse mais je les trouve marrant et ça s'écoute bien.

 


 

VALLEY

 

Black Tusk

On aborde avec ce groupe américain de heavy metal mes découvertes du jour, même si dans ce cas c'est du léger différé. Je n'avais jamais entendu parler d'eux et à force de voir des gens passer avec des t-shirts du groupe et en parler, j'ai noté le nom pour aller voir à quoi ça ressemble. Ils jouaient hélas en même temps qu'Angra qui faisait partie des groupes que je voulais voir.

Etant un groupe récent (2005 environ), ils n'ont connu qu'un seul remplacement, dont les fans m'ont parlé puisqu'il s'agit du chanteur, décédé en novembre 2014 suite à un accident. Ca a forcément causé son lot d'inquiétudes sur l'avenir du groupe, et les fans croisés semblaient encore assez marqués par l'événement.

Je vais donner comme exemple un extrait de < l'EP sorti juste avant le fest >. Si les gens qui m'en ont parlé et m'ont donné envie d'aller écouter passent par là, un gros merci à eux.

 


 

TEMPLE

 

Sólstafir

On part sous la tente pour ma découverte de fin de journée. Après une après-midi en plein soleil pour enchainer des groupes que je ne voulais pas rater, j'ai eu logiquement envie de me mettre un peu à l'ombre pour aborder la soirée tranquillement. Nous nous sommes donc retrouvés sous la tente abritant Altar et Temple au moment où passaient des islandais dont je n'avais jamais entendu parler avant. Mes amis n'ont pas aimé du tout, chez moi par contre c'est passé tout seul et c'était LE groupe parfait pour ce moment-là.

Sólstafir est donc un groupe islandais tournant depuis les années 90. Le nom du groupe signifie "rayons crépusculaires" (pour ceux qui ne seraient pas bilingues en islandais et n'ont pas comme moi une amie qui l'est). Je le précise parce que ça donne une assez bonne idée du genre. Décrit souvent comme heavy metal, ou comme viking atmosphérique, je suis plutôt d'accord avec la deuxième description : même si sur scène on remarque les deux vikings à chapeau de cowboy, Sólstafir est clairement un groupe "à ambiance". Ma première pensée a d'ailleurs été que ça ressemble fort à une version metal des musiques planantes d'Archive. Etant fan de la première heure d'Archive, ils ont assez facilement gagné une place de choix dans ma playlist.

Dans les titres joués ce jour-là et qui ont retenu mon attention on peut citer < Svartir Sandar > (qui veut dire "sable noir" pour ceux qui se demandent) ou encore < la planante Fjara >.

A noter : ils font eux aussi partie des groupes < filmés et retransmis > par Arte. 

 


 

ALTAR

 

The Black Dalhia Murder

J'ai découvert ce groupe par curiosité, le nom du groupe faisant bien évidemment référence à un célèbre meurtre jusque là non résolu.

Et donc j'ai voulu écouter < un extrait >... avant de fuir vaillamment...

 

Paradise Lost

On repart au Royaume-Uni pour un groupe que j'adore mais que j'ai raté. C'est la dure loi du Hellfest, vu qu'il y a en permanence trois artistes qui jouent sur différentes scènes, on ne peut pas voir tous les concerts (pas entiers du moins) et en cas de clash ça veut dire des choix plus ou moins délicats à faire. Mon unique clash de cette journée se jouait entre Paradise Lost et Soundgarden, sauf que j'étais venue pour Soundgarden et que donc les anglais sont passés à la trappe.

Je passe vite sur les traditionnelles chaises musicales, assez limitées puis que ça se résume à quatre changements de batteurs depuis leur création en 1988. Paradise Lost a reçu un certain nombre de qualificatifs, death doom pour certains, gothiques pour d'autres, l'essentiel étant qu'ils chantent des thèmes gais et entrainants... oupas

Perso c'est un groupe que j'adore et le doom a tendance à m'aider à évacuer des émotions négatives (et ne me déprime pas du tout, c'est plus une libération). Dans ma playlist on peut trouver < ce titre > ou encore < celui-ci >.

Ou, au risque de me faire lyncher par les puristes du genre, < cette reprise > que j'adore d'une chanson dont je suis fan de base et que beaucoup vont reconnaître.

 

Soilwork

On part en Suède (y avait longtemps...) avec un groupe de death mélodique que j'apprécie... sur album uniquement. Découvert grâce à l'affiche sur conseil d'un ami, même si ça reste du death et donc que ça crie un poil trop à mon goût, certaines mélodies sont sympas et leur ont valu une place sur ma playlist. Je préfère prévenir, je vous conseille de baisser un poil le son avant de < lancer ceci >. Ca réveille, mais sur album c'est sympa, si on excepte une légère inquiétude pour le batteur qui fait ce qui resssemble fort à une crise d'épilepsie sous exta...

Ils ont également des titres < un poil plus calmes >... Un poil j'ai dit...

Sauf que la finesse du groupe étant ce qu'elle est, j'avais un peu peur que ça soit trop violent pour mes fragiles oreilles en live et suis restée devant Black Sabbath... Et bien m'en a pris : sono réglée au max, on les entendait depuis les mainstages pendant les pauses et au final ils ont tapé tellement fort qu'ils ont littéralement cassé la scène, le bassiste passant à travers pendant l'intro de Spectrum of Eternity. Une fois n'est pas coutume, ce n'est pas merci Arte mais merci le festivalier qui a eu la bonne idée de < filmer l'intégralité du concert >. Vous avez le moment précis dans le premier commentaire pour ceux qui n'ont pas envie de visionner tout. 

 

Opeth

On enchaine par mon petit regret du jour. Suite aux évènements expliqués par la suite, la programmation a été légèrement chamboulée et Opeth s'est retrouvé à faire la clôture de cette édition sous la tente alors que les mainstages étaient exceptionnellement éteintes. Et nous n'avons, fatigue oblige, juste pas eu la foi de retraverser la moitié du fest pour aller les voir. Hélas...

Opeth est un groupe suédois fondé dans les années 1990 oscillant entre death metal et metal progressif selon les albums et ayant un turn-over bien trop important (15 ex membres. En gros résumé, le seul réellement fixe c'est le chanteur/guitariste et fondateur du groupe.

C'est du coup un groupe au répertoire aussi étendu qu'éclectique et que je connais assez peu même si j'apprécie < certains titres fort planants > et < l'ambiance particulière > de leurs chansons. Et le coté metal vous me direz ? En voici < un petit exemple > et < un deuxième > avec le titre par lequel je les ai connus.

Bref, je ne désespère pas de les voir... un jour...

 


 

 

MAINSTAGE 2

 

In Solitude

On reste en Suède pour une de mes premières découvertes du jour.

Trainant près des mainstages quand ils sont arrivés sur scène, j'ai eu l'agréable surprise de découvrir un groupe de heavy tout ce qu'il y a de plus classique aux mélodies sympas et aux chansons qui ont assez immédiatement posé leurs bagages dans mon crâne puis ma playlist, comme par exemple < le titre qui a ouvert le set >

Une fois rentrée, j'ai cherché quelques infos, ai découvert qu'il s'agit d'un groupe tournant depuis 2002, ayant sorti 3 albums et ayant d'autres chansons sympas comme < celle-ci > ou encore < celle-ci >.

Donc là, si vous aimez le heavy comme moi, vous avez assez logiquement envie de les voir en concert. Et vous vous dites que je les recommande surement... Sauf que pour les concerts, ça va être un peu compliqué, le groupe ayant annoncé sa dissolution en 2015 par un communiqué que vous trouverez >> par ici <<.

On sera amenés à en reparler quand je traiterai du cas Ghost, une des rumeurs persistantes ayant été la présence d'ex In Solitude dans les Nameless Ghouls (rumeur justifiée pour le guitariste, Henrik Palm).

 

Powerwolf

On attaque MON coup de coeur (ex aequo) du jour avec les allemands de Powerwolf, qui, comme leur nom ne le suggère pas du tout, font dans le power metal. Nous trainions donc non loin des mainstages, cette fois parce que s'approchait l'heure de passage d'un des groupes que je souhaitais voir, et nous avions décidé de passer le temps en sirotant nos bières dans le petit bois, à l'ombre, en écoutant d'une oreille distraite le groupe qui passait avant. Et nous sommes tombés sur un Powerwolf en super forme qui après une courte introduction, a balancé < ceci comme entrée en matière >.

Conséquence assez logique, à la fin du titre il n'y avait plus personne dans le petit bois et, passé le WTF initial, je pense que le groupe a gagné un sacré paquet de fans zet groupies ce jour-là (je vous laisse deviner dans quelle catégorie je suis).

Voix et présence de malade du chanteur, paroles totalement WTF, quand ils ne chantent pas carrément en latin, énergie dingue et communicative et un groupe tout sourire visiblement ravis d'être là malgré une chaleur insoutenable (ils passaient à 14h, en plein soleil, avec leurs costumes et leur maquillage). Je passe sur la setlist extrèmement efficace, contenant des perles comme < We drink your blood > (je suis sure qu'ils sont charmants...) ou encore < Werewolves of Armenia > pour finir sur un magistral < Lupus Dei > qui a scié tous ceux qui doutaient encore des capacités vocales du monsieur... Je ne suis pas certaine de m'en être totalement remise encore...

Bref vous l'aurez compris, un groupe qui a filé directement dans mes all-time favourite et y est resté, que je considère comme un inratable live et recommande chaudement.

 

Angra

Avant l'heure j'ai découvert un super groupe de power metal, et bien après l'heure j'avais un de mes préférés du genre, à savoir les brésiliens d'Angra. Groupe formé dans les années 90, tournant depuis un paquet d'années maintenant, ils ont bien sûr eu le temps de se faire une liste d'ex bien fournie, d'autant que le groupe a connu deux pauses. En 2000 trois des membres de base partent et provoquent une pause jusqu'en 2001, et le groupe connaîtra une seconde pause entre 2007 et 2009 pour des raisons qui m'échappent totalement.

Je les ai connus, comme beaucoup, grâce à ce que beaucoup qualifieraient de reprise WTF. Ils sont en effet un des rares à avoir réussi une reprise de Wuthering Heights, le < tube incroyablement casse-voix de Kate Bush >. On disait quoi déjà sur les qualités vocales de certains chanteurs de metal ? My point exactly...

Ils sont cependant plus connus pour leurs propres titres, dont les extraits de leur premier album, Angels cry, sorti en 1993, comme < Carry on > et < Time > par exemple.

Il est cependant à noter qu'André Matos, chanteur sur les videos ci-dessus, fait partie des trois déserteurs de 2000 et sera remplacé deux fois, le dernier changement datant de deux ans avant l'édition nous concernant par l'ex chanteur de Rhapsody of Fire, Fabio Lione. Comme exemple de ce qu'est Angra avec ce dernier, on peut citer < cet extrait > de leur album de 2014, Secret Garden, ou encore la < retransmission d'Arte >.

Malgré les nombreux changements, Angra reste pour moi un inratable live pour ceux qui apprécient le genre. Il faut dire que les mélodies épiques du power metal se prêtent particulièrement bien à l'exercice du live.

 

Annihilator

Je suis fort embarrassée. Annihilator est un groupe de heavy/thrash canadien tournant depuis les années 80 que j'irais jusque classer dans les grands classiques des metalleux à chevelure typique de l'époque. Pour quelle raison ? par exemple < pour ça >.

Sauf qu'ils ne sont pas vraiment dans mes groupes préférés à cause d'un turnover complètement hallucinant. Le groupe a été fondé par Jeff Waters, guitariste (qui s'égarera par moments à la basse ou même au chant), qui en est le seul membre permanent. Et oui, on a là plus un projet solo qu'un véritable groupe. Quand c'est le chanteur qui reste fixe, comme c'était le cas de Motörhead par exemple, c'est discutable mais tout de même plus ou moins cohérent. Là pour ne traiter que du chant, le groupe a changé pas moins de 10 fois de chanteur, en comptant les deux périodes où Waters décide de s'y coller (la 2ème datant d'un an après leur passage au fest). Et je ne parle pas des autres changements, je ne suis pas certaine que Waters lui-même soit encore en mesure de tous les citer.

Ce qui fait qu'avec regrets certes (parce que bon, heavy quoi...) ça sera néanmoins sans moi merci. Ce n'est pas que je n'apprécie pas leur musique, c'est juste que dans ce cas il est pour moi ridicule de parler d'un groupe, et que, quitte à me déplacer pour voir un guitariste, même si je reconnais le talent du monsieur, il est loin du niveau d'un Satch ou même d'un Bettencourt.

 

Behemoth

On file en Pologne avec un groupe tournant depuis les années 90 et ayant évolué du black vers le death metal. Et dont le leader affirme ne pas aimer les étiquettes. En soit, je le comprends tout à fait et suis un peu de son avis. Tout de même, savoir que ce groupe a été considéré comme du black ET du death metal m'a donné une indication assez claire de mes chances de les apprécier, et sur place m'a permis de fuir avant leur arrivée sur scène.

Logiquement je les connais très peu, j'étais tombée dessus parce que certains de leurs textes sont inspirés de poètes anglais que j'apprécie, comme Milton et Blake, ainsi que par les écrits de Lovecraft. Dommage.

 

Emperor

Bon... je m'apprète à faire un énorme sacrilège et vais tenter d'obtenir la clémence de tous les fans qui viendront s'égarer sur ce blog en invoquant spécialement pour eux LA seule chose capable de désactiver un blackeux énervé, à savoir :

Source: Externe

Toute résistance ayant été annihilée, je peux sereinement aborder le cas Emperor, groupe cultissime de black metal venu de Norvège répandre "paix et amour" dans nos fragiles oreilles.

Par où commencer ? Sur conseil d'un des amis présents, j'ai essayé d'écouter le début de leur concert vu que je sortais d'un concert sur l'autre mainstage. J'ai tenu environ 10 secondes avant de me réfugier sous tente au grand désarroi du monsieur, grand fan du groupe. Il venait de m'expliquer que ce concert particulier était spécial puisqu'ils rejouaient l'intégralité de leur premier album, In the Nightside Eclipse, pour fêter conjointement les 20 ans dudit album et le retour de leur premier batteur. Batteur remplacé temporairement parce qu'il purgeait une peine de prison pour meurtre. Paix et amour on avait dit ?

Je ne vais une fois de plus pas évoquer leur musique, qui ne me plait pas du tout, et simplement résumer le folklore assez sombre autour. Nous sommes au début des années 90, en Norvège où le climat peut être rude. Suffisamment pour qu'une meute nommée "Inner Black Circle" formée de musiciens et fans de black metal décide de réchauffer l'atmosphère en cramant quelques églises. Par "quelques", lire "une cinquantaine"... Dans les procès qui suivirent quelques musiciens de renom prendront diverses peines de prison pour marquer le coup, dont "Samoth", guitariste et un des fondateurs d'Emperor, qui passera 2 ans en prison.

Et le batteur dans tout ça ? En août 1992, après une soirée dans un bar, il croise un homme visiblement bourré qui cherche la bagarre et l'enjoint à le suivre dans la forêt... Le reste a fait la une des journaux, 37 coups de poignards, un cadavre et une église cramée pour fêter ça. Et un batteur qui n'exprime aucun remords, au point de déclarer "I was outside, just waiting to get out some aggression. It's not easy to describe why it happened. It was meant to happen, and if it was this man or another man, that's not really important." Voilà voilà... 

Alors certes je suis totalement d'accord avec ceux qui rappellent que cela n'enlève rien au génie du monsieur derrière une batterie, et qu'il serait plus pertinent de parler de musique, sauf que dans tous les cas merci mais non.

 


 

MAINSTAGE 1

 

Lofofora

On retourne en France avec mon premier concert de la journée. Lofofora est souvent considéré comme LA locomotive qui a tiré les autres groupes vers la lumière.

Bien que catégorisé souvent comme groupe heavy (tirant à mon humble avis plus sur le punk), je ne les ai jamais vraiment écoutés ou apprécié. Ils ont été de base victime de mon blocage sur la langue française, et honnêtement dans le genre il y a bien mieux que ça. 

J'ai quand même suivi les amis présents qui voulaient les voir afin de leur laisser une chance en live, ce qui n'a fait que confirmer mon opinion.

 

Seether

On part cette fois en Afrique du Sud avec un des deux groupes que je voulais absolument voir. Seether est un groupe de grunge dans lequel son chanteur et fondateur Shaun Morgan raconte entre autres son enfance difficile (divorce de ses parents, suicide de son frère), ses problèmes avec l'alcool, le tout en affichant son admiration pour Kurt Cobain... les bases efficaces d'un grunge classique. Même si le nom du groupe ne dit plus rien à personne (hors groupies comme moi), tout le monde les connait à cause de ceci :

En pleine vague de succès d'Evanescence, le label commun aux deux groupes se dit que ce serait une super bonne idée de ré enregistrer cette chanson, présente sur le premier album de Seether, avec Amy Lee qui est à ce moment-là la copine de Shaun Morgan. Au passage, c'est à lui qu'est dédié la chanson d'Evanescence "Call me when you're sober", écrite par Amy Lee à l'occasion de leur rupture.

Et si vous êtes dans l'immense majorité du public français vous n'en avez plus entendu parler depuis, le groupe étant victime de ce que j'ai surnommé "la malédiction du grunge" : en France, ce genre musical pourtant relativement accessible ne marche que si le chanteur est mort. Petite pensée à Stone temple pilots qui a perdu son chanteur d'une overdose en 2016, courage le succès ne devrait pas tarder !

Cependant, résumer Seether à Broken n'a pas plus de sens que résumer Metallica à son conna... incompétent batteur. Fondé en 1999 sous le nom Saron Gas, ils prendront leur nom actuel avec leur 2ème album en 2002, qui est celui où se trouve le single ci dessus, mais également certains des hits du groupe comme :

S'ensuit une longue suite de chansons qui posent leurs bagages dans votre crâne et refusent d'en sortir, portées par une voix qui pourrait à elle seule résumer le genre et des textes oscillant entre thèmes sombres et cynisme absolu :

Sans oublier une dose ou deux d'autodérision :

Et la traditionnelle reprise WTF :

Tout ceci pour dire que Seether est pour moi un groupe largement sous-estimé, que ce soit par les radios ou même les milieux plus spécialisés. Ils ne font certes rien de bien exceptionnel, mais ils excellent dans ce qu'ils font et en live j'ai passé un super moment à me recoller toute leur playlist dans le crâne. Et quand même, bordel cette voix...

 

Alter Bridge

En parlant de "bordel cette voix", on attaque mon deuxième coup de coeur (ex aequo avec Powerwolf donc) avec les américains d'Alter Bridge. Coup de coeur assez logique puisque j'ai appris par la suite qu'il s'agissait des musiciens de Creed (que j'adore et n'avais pas reconnus, honte sur moi) avec Myles Kennedy comme chanteur, qui a gagné une groupie instantanément ce jour-là.

Le concept est assez simple : en 2004 les musiciens de Creed annoncent la séparation du groupe suite à désaccords avec le chanteur, qui lance sa carrière solo. Ils ont alors l'idée de recruter l'ex chanteur de Mayfield Four et de reformer un groupe, Alter Bridge. Et ça fonctionne très, très bien. Tellement bien que le groupe se permet des pauses, par exemple en 2009 quand Creed se reforme et sort un nouvel album, temps que Myles Kennedy occupera avec sa carrière solo et une tournée avec Slash, et se reforme derrière comme si de rien n'était.

J'étais donc partie pour me mettre à l'ombre en attendant Soundgarden, après avoir déjà trop trainé en pleine canicule, quand < ceci > a débarqué sur scène... Et comme pour Powerwolf, avec le sourire, visiblement ravis d'être là en prime. Résultat logique : demi-tour et un concert de plus.

Ils sont principalement connus des fans de catch qui normalement devraient reconnaître < ce titre > assez rapidement.

Ils ont instantanément gagné une place dans mon top 3 des groupes qui ne sont pas assez connus au vu de leur talent, de leur énergie sur scène et de < la voix envoutante de leur chanteur > sur lequel je ne suis absolument pas objective. En bref le groupe comme ses différents membres dans leurs autres projets font partie de mes inratables et je ne peux que recommander d'aller les voir.

 

Megadeth

Megadeth est un des groupes du "Big four" du thrash, au même titre que Slayer qui était présent le vendredi. Comme j'ai expliqué pour Slayer, celui des quatre que je connais le mieux est sans contestation possible Metallica. Megadeth est né de l'éjection de Dave Mustaine de Metallica pour cause d'instabilité liée à une prise de drogue excessive. Cela n'entrave en rien le génie du monsieur, que je dois reconnaître, au point que le groupe formé sera lui aussi considéré comme pierre fondatrice du genre.

Sauf que Megadeth est également reconnu comme étant un groupe assez léger sur ses engagements et pour annuler assez régulièrement sa présence... et cette édition du Hellfest n'a pas dérogé à cette règle (certes avec une excuse plausible, décès dans la famille d'un des membres du groupe). Ce qui a causé quelques soucis aux organisateurs, puisque du coup certains groupes ont changé d'horaire, qu'Emperor a refusé de faire la fermeture du festival et qu'Opeth a préféré rester sous la tente. La solution finale a été que les mainstage se sont exceptionnellement fermées plus tôt que les autres scènes, Black Sabbath assurant la fermeture du festival. Pourquoi parler de ces basses considérations ? parce que trop souvent je lis des critiques sur l'organisation, comme quoi ils auraient pu trouver une autre solution, et qu'il est toujours bon de rappeler qu'une machine comme le Hellfest doit parfois faire face aux egos et aux vécus des artistes, qui ne sont pas toujours aussi arrangeants que leurs fans aimeraient le croire.

 

Soundgarden

Pour ceux qui ont lu mes précédents messages, vous aurez surement noté qu'à la base j'aurais préféré venir le samedi. Vous avez même surement remarqué que le présent article est resté incomplet un long moment, et vous avez peut-être même deviné la raison.

J'en étais donc aux recherches sur Soundgarden et le hasard a voulu que je sois motivée pour m'y remettre le 18 mai 2017... jour du suicide de Chris Cornell. Le choc a été énorme, sa voix a bercé mon enfance et j'avais été heureuse de la retrouver plus tard dans Audioslave. Il était LA personne que je tenais absolument à voir ce dimanche-là, le seul créneau non négociable de mon planning du jour. Alors ce hasard qui m'a fait découvrir sa mort au moment où je voulais finir cet article, c'est le même hasard qui a fait qu'en 2014 j'ai pu voir et écouter en live cette voix mythique, et j'en suis au final heureuse.

Concernant le groupe en soi, c'est bien simple : plus même que Nirvana, ils sont les piliers du grunge de Seattle (berceau du genre, je rappelle). La "blague" citée pour Seether (comme quoi le grunge ne marche en France que si le chanteur est mort) expliquait à mes yeux pourquoi Nirvana était connu de tous alors que peu se souvenaient de Soundgarden. Cette blague aujourd'hui je n'ai plus des masses envie de la faire. Ce n'est pas un hasard si le genre est caractérisé par des thèmes torturés, écrits par des âmes torturées, et surement pas un hasard non plus si ces âmes en arrivent parfois à de tels désespoirs qu'ils en arrivent à des extrêmes.

Pour leur musique, l'évidence c'est l'immense succès de Black Hole Sun :

Ou le non moins torturé Spoonman :

 

Ce qui est certain, c'est que la voix de Cornell laisse un immense vide. Je déroge à la chronologie logique pour vous montrer le magnifique hommage rendu par les musiciens de Rage Against The Machine, qui avaient formé avec lui le groupe Audioslave, qui a repris lors du Hellfest 2017 Like a stone, laissant le micro vide au milieu de la scène et le public chanter pour eux :

 

Black Sabbath

Par où commencer... Qu'on les aime ou non, que ce soit la line-up qui a lancé le groupe en 1970, celle emmenée par Ronnie James Dio début années 80 ou les multiples retours faits depuis, Black Sabbath est non seulement < LA base du heavy metal > (dont ils sont pour beaucoup les premiers représentants et la locomotive) mais également l'inspiration principales d'autres genres allant du doom au thrash en passant par le stoner et même le black metal. Leur influence sur l'ensemble des groupes, que ce soit leurs contemporains ou les groupes actuels, est indéniable.

Alors certes Ozzy n'est plus ce qu'il était, certes la justesse n'est pas forcément au rendez-vous (en même temps l'a-t-elle réellement été un jour ? et est-ce au final si important que ça ?), mais rien pour la légende vivante qu'ils sont je ne pouvais décemment pas les rater. 

Et parce que résumer l'histoire de Black Sabbath revient plus ou moins à résumer l'histoire de tout le genre, ils seront bien entendu traités dans un article à part, et je ne vais citer que deux de leurs incontournables en exemple : < War Pigs > et < Iron man >... en version album... Non parce qu'il faut quand même être honnête : chanter en choeur Iron man au Hellfest, sur le moment c'était énorme, objectivement ce qu'il a fait ce soir-là ça s'appelle < un carnage >. Dommage.

Par contre, celui qui était en pleine forme ce soir-là, c'est Tommy Clufetos qui a joyeusement remis à leur place les suédois de Soilworlk qui jouaient très (trop, beaucoup trop) fort sur l'Altar. Bizarrement on a nettement moins entendu leur batteur après < ceci >.

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